Serait-ce la solution miracle pour éviter les rebuts de chantiers dans les décharges sauvages des Yvelines ? S’il est trop tôt pour le dire, il n’y a désormais plus d’excuse : avec sa première plateforme de valorisation de déchets non inertes, inaugurée à Guerville le jeudi 10 octobre, Geocycle peut désormais recevoir, trier, traiter, et préparer pour valoriser les terres non inertes et les déchets minéraux issus des chantiers à 50 kilomètres à la ronde. Que cela s’agisse de terres qui contiennent des hydrocarbures, par exemple issues d’une station-service en fin de vie avec du gasoil et du fioul, ou encore de terres polluées par des métaux. De quoi en faire un site essentiel de l’économie circulaire du territoire.
« La vocation, ici, c’est de massifier des flux sur l’ouest parisien, nous explique le directeur général de Geocycle, Frédéric Quero. On organise des opérations pour enlever les matériaux non inertes pour en faire, si on peut, des granulats recyclés pour une application routière, pour mettre dans le béton pour Lafarge, ou pour en faire du ciment ». Une capacité de production de 100 000 tonnes par an est évoquée pour le site guervillois qui s’est mis en route au printemps dernier. D’autres plateformes du même type devraient voir le jour du côté de Rouen, puis aux quatre coins de l’Hexagone, notamment dans les agglomérations marseillaises et toulousaines.
L’entité dédiée au développement durable de Holcim, maison mère de Lafarge, parvient ainsi à faire un pas de plus vers le développement du circulaire dans le secteur de la construction, qui est déjà une réalité : au début de l’été était inauguré un immeuble de 76 logements construit entièrement à partir de béton recyclé, à Gennevilliers. Une première mondiale.