Un salarié d’une déchetterie volait sa propre entreprise depuis 5 ans

Le 26 octobre, la société Aptima déposait plainte pour des vols d’appareils informatiques survenus un mois auparavant. Après enquête, c’est un employé qui en était le responsable et qui faisait cela depuis cinq ans.

Un responsable d’Aptima, société spécialisée dans la gestion de déchetteries, décide de porter plainte au commissariat de Mantes-la-Jolie suite à un vol d’appareils électriques, informatiques et téléphoniques ayant été commis le 9 septembre 2024 sur le site de Gargenville, situé au niveau de la rue du Docteur Roux.

Grâce aux images de la vidéo-surveillance, le plaignant met en cause un Limayen de 43 ans. Cet employé, embauché en 2015, s’était d’ailleurs opposé à la pose de ces caméras. Les forces de l’Ordre, à qui le responsable de la société Aptima avait remis une clef USB contenant les vidéos, confirment la réalité des faits puisque le quarantenaire y apparaît bien en train de charger du matériel (multimédias, ferraille…) dans un véhicule utilitaire.

Deux nouvelles plaintes pour le même motif vont être à nouveau déposées le 28 octobre pour des faits similaires ayant été commis le 13 octobre 2024. Le lendemain, l’employé se présente au commissariat suite à sa convocation et se retrouve dès lors placé en garde à vue. En audition, l’intéressé se retrouve confronté aux éléments à charge et finit par reconnaître les vols, notamment de cuivre et de robinetterie en laiton, perpétrés dans une dizaine de déchetteries depuis 5 ans environ. Philosophe, il conclue son interrogatoire en déclarant « qu’il a joué… et perdu ».

Une perquisition est diligentée et permet la découverte de nombreux sacs contenant 800 kilogrammes de cuivre et de la robinetterie susmentionnés, et des circuits imprimés de matériel informatique. Le préjudice est alors estimé à plus de 6 300 euros. Cependant, le montant total doit encore être défini puisqu’une bonne partie de ces vols a pu être revendue. À l’issue de sa garde à vue, le Limayen a été remis en liberté et se présentera au tribunal de Versailles dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de ­culpabilité (CRPC).