Arrêtée à cause d’une infraction, elle tombe pour trafic de stupéfiant

Arrêtée le 3 novembre au niveau de Porcheville pour avoir commis une infraction au code de la route, une jeune femme a directement avoué qu’elle livrait du cannabis pour le compte d’une tierce personne. Elle sera jugée le 16 décembre.

Depuis deux semaines, une jeune femme de 21 ans a un nouvel hobby : elle s’amuse à livrer de l’herbe de cannabis pour le compte d’un certain « SCO ». Mais elle va être forcée d’arrêter. En effet, dans la soirée du 3 novembre, alors qu’elle est au volant d’une Renault Clio, cette habitante de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) commet une infraction au code de la route du côté de Porcheville. Les effectifs de la BAC locale l’arrête au niveau de l’intersection formée par la D130 et D146.

Les policiers remarquent alors la présence d’une autre jeune sur le siège passager (19 ans, elle aussi originaire de Châtenay-Malabry) et reconnaissent tout de suite la forte odeur caractéristique de cannabis qui se dégage de l’habitacle. La conductrice se met tout de suite à table et avoue qu’elle est en possession de stupéfiants. La Châtenaisienne remet cinq sachets d’herbe de cannabis se trouvant dans son sac à main, puis redonne la même quantité qui était dissimulée au niveau du garde-boue arrière droit de la voiture. Les deux femmes sont alors envoyées en garde à vue.

Durant son audition, la conductrice explique donc son « travail » et détaille les modalités de la livraison. « SCO » la contacte via l’application « Signal » et elle perçoit un certain pourcentage de la revente : 70 euros pour 500 euros de vente et 120 euros pour 1 000 euros, avec un plafond limité à 180 euros. Tremble la start-up nation… Volubile, elle balance aussi où elle récupère sa marchandise, sur le balcon d’une certaine « Samia » qui demeure à Corbeil-Essonnes (Essonne). Outre son rôle de « nourrice », celle-ci prépare aussi les commandes. Quant à la passagère, elle est rapidement relâchée faute de preuve, déclarant qu’elle accompagnait « son amie avant de se faire péter ».

Une perquisition est alors effectuée chez « Samia ». Les forces de l’ordre découvrent alors 1 220 euros, deux téléphones portables, un sac à mettre sous vide, dont le tiers était rempli d’herbe de cannabis (365 grammes) et du matériel utilisé pour le conditionnement des produits stupéfiants. La trentenaire se justifie, expliquant que ce sont « des problèmes financiers qui l’ont amenée sur signal et faire la connaissance de SCO ». Par ailleurs, elle précise qu’en septembre 2023, elle avait été ­interpellée pour des faits similaires.

La conductrice et la nourrice ont été ensuite remises en liberté et seront jugées ensemble le 16 décembre.