Le Préfet du Val-d’Oise l’avait annoncé, il a tenu parole : le piquet de grève des chauffeurs de bus de Cergy-Pontoise, à l’entrée du dépôt de Saint-Ouen-l’Aumône, a été démantelé par les CRS et une entreprise spécialisée pour dégager la voie. Un passage en force qui s’est déroulé sans tension particulière… mais qui n’a pas suffit à calmer les ardeurs des grévistes, bien décidés à poursuivre leur mobilisation entamée il a déjà plus d’un mois.
Les négociations avec la direction, entamées sur le tard, semblent patiner. Au cœur du conflit se trouve la grille de salaires : les délégués syndicaux réclament une grille unique, ce qui est inenvisageable pour la société FSO, qui gère désormais les lignes du réseau Cergy-Conflans à la place de la Stivo et de Transdev. Si un médiateur a été nommé par Île-de-France Mobilités pour mettre de l’huile dans les rouages ces dernières semaines, celui-ci aurait jeté l’éponge, à en croire les informations du Parisien. Et ce n’est pas tout : le dernier communiqué du syndicat FO laisse entendre qu’un climat de violence serait de plus en plus palpable, assurant qu’un « conducteur a été agressé à la sortie du dépôt et sorti de son véhicule. Le bus a été vandalisé, le rendant inutilisable ». Pas de quoi rassurer les 80 000 usagers qui attendent la reprise du service.