
Il y a un an et demi, Laurence Alavi démissionnait de la majorité municipale et de son poste de première adjointe déléguée aux solidarités, à la famille, à la santé et au budget, suite à des désaccords avec la politique menée par le maire d’Andrésy, Lionel Wastl. Celle qui était depuis la porte-étendard de l’opposition a finalement quitté ses fonctions au sein du conseil municipal le 25 janvier dernier, en raison de son implication auprès de l’association Cité Lien Partenariat Bienveillance, dont la majeure partie des structures sont implantées sur le territoire andrésien.
« Souhaitant développer les relations de l’association avec un certain nombre de services municipaux, je veux éviter que ma position d’élue municipale vienne parasiter ces rapprochements, a-t-elle déclaré dans un message lu par ses collègues de l’opposition, lors du conseil municipal du 12 février. Je choisis donc de privilégier mon engagement associatif, car je sais que mon engagement politique restera représenté et très bien défendu par les membres de l’équipe Andrésy Union Citoyenne ».
« Madame Alavi ne veut pas parasiter, c’est déjà mal parti vu qu’elle a déjà publié un article critique après sa démission », a rétorqué un Lionel Wastl quelque peu chafouin, avant d’introduire sa remplaçante : Sylvie Goldfain, membre de la liste de la majorité « Andrésy Énergie Renouvelée » lors des dernières élections municipales et… présidente de l’association Les Colibris. Une situation d’autant plus cocasse quand on sait que récemment, l’opposition andrésienne a voté contre une convention de partenariat liant la Ville et l’association, évoquant de potentiels conflits d’intérêts. « J’anticipe la question, qui est de savoir si je vais démissionner de mes fonctions de présidente de l’association, et je vous réponds que mon objectif en effet est d’être moins active dans l’association, et de me retirer de la présidence, a assuré Sylvie Goldfain, lors de la séance municipale. En revanche, je compte le faire proprement, et prendre le temps nécessaire pour assurer une passation qui permettra à toutes les actions que j’ai lancé, et que mène l’association, de perdurer ».
Parmi les projets mis en place par Les Colibris au sein de la commune, on note la mise en place de composteurs collectifs, la création d’un « Repair café » ou encore d’une vélo-école pour adultes. « Je suis en effet convaincue que chaque action en faveur de la transition écologique, aussi petite soit-elle, a un impact positif sur l’avenir des générations futures, a-t-elle déclaré. J’envisage de m’investir sur la réduction et la gestion des déchets, la lutte contre le gaspillage, la réduction de l’empreinte carbone, l’éducation à l’environnement et aux enjeux climatiques, la promotion de l’économie circulaire et le développement des mobilités douces », pour faire d’Andrésy un « modèle de ville durable ».
Menace de dissolution, « petit Trump »… Ambiance délétère au conseil
Initialement, Sylvie Goldfain ne devait pas être la seule à rejoindre l’équipe municipale lors du conseil du 12 février. La nomination d’un nouvel adjoint au maire en charge des enjeux de santé était également prévue… avant que l’opposition ne brandisse la menace d’une dissolution du conseil municipal « en tentant d’exploiter une faille juridique », selon la Mairie. « Depuis le début de ce mandat, l’opposition n’a qu’un objectif : provoquer la chute de la majorité, au mépris des conséquences pour la Ville et ses habitants. Ce soir, leur stratégie est allée encore plus loin : en menaçant la dissolution du Conseil, ils risquent aussi de bloquer le vote du budget, pourtant essentiel pour l’avenir d’Andrésy », a déclaré Lionel Wastl dans un communiqué. Une ambiance délétère qui s’est confirmée en fin de conseil, lorsque l’élu d’opposition Michel Près (Andrésy Union Citoyenne) s’est adressé au maire en le qualifiant de « petit Trump ». Ce qui a motivé l’édile à mettre fin à la séance municipale.