1 an de prison ferme pour un homme ayant fait l’apologie du terrorisme

Il avait fait peur à de nombreux passants dans la rue. Un homme a été condamné par le tribunal de Versailles a un an de prison ferme pour avoir proféré des menaces et fait l’apologie du terrorisme.

Un homme a été condamné, jeudi 27 février, par le tribunal judiciaire de Versailles pour avoir proféré des menaces de mort et fait l’apologie du terrorisme. Les faits se sont déroulés aux abords de la place Étienne Marcel, à Montigny-le-Bretonneux, puis à l’hôpital André Mignot, au Chesnay-Rocquencourt, où l’homme avait ensuite été transporté.

Les faits ont eu lieu le lundi 24 février, tout près de la salle de sport Fitness Park, à Montigny-le-Bretonneux. « Ce spectacle, ce sont des déclarations très inquiétantes d’un homme de 31 ans faisant l’apologie du terrorisme. Pas une fois, ni deux ni trois, mais quasiment en boucle durant plusieurs heures », précise un article de 78actu.

L’homme aurait déclaré à des passants : « Je vais commettre un attentat, je m’en fous de prendre vingt ans, ça ne me fait pas peur ». Avant de menacer un passant tentant de le raisonner : « Je vais te mettre deux balles dans la tête, te couper la tête […] Je vais revenir avec une kalash ».

La police finit par interpeller le trentenaire, « en pleine crise d’hypoglycémie ». Ce dernier est ensuite transporté à l’hôpital André Mignot. Là-bas, les policiers vont l’interroger plusieurs fois, lui qui est menotté à son lit, et à chaque fois, il va prononcer des propos menaçants. « Je vais faire payer la France pour nous avoir colonisés », lance l’homme, qui est né en ­Algérie.

« Successivement, il va faire l’éloge d’Adolf Hitler, d’Oussama Ben Laden, des frères Kouachi, de Mohammed Merah et, dans un autre registre, … du compositeur Richard Wagner », poursuit 78actu. Lorsqu’une médecin vient s’occuper de lui, vers 18 h 30, là encore il va se montrer menaçant. « Ça va finir en bain de sang avec des balles ».

Lors de son audience, cet homme au casier judiciaire vierge, a comparu libre sous contrôle judiciaire. Il a justifié son dangereux comportant « par la mauvaise passe qu’il traversait actuellement : la perte de son emploi en juin 2024, qui a engendré une période de dépression, sa crise d’hypoglycémie, sa consommation de 4 à 5 grammes de cocaïne entre la veille et le matin même du jour de son interpellation », mentionne le média local.

Il va tenter de s’excuser tant bien que mal. « J’étais inconscient à 80 ou 90 %. J’ai autant d’amour pour l’Algérie que la France. En ce qui concerne l’Islam, je suis non pratiquant. Je sais bien que même pour rigoler, il ne faut pas dire tout ça ».Cela n’a pas eu l’effet escompté, le président du tribunal lui faisant la remarque : « Tous les gens en hypoglycémie et sous cocaïne n’ont pas un tel débit ».

Une perquisition menée à son domicile ainsi que l’analyse de son téléphone portable n’ont rien mis en évidence, quant à une potentielle radicalisation. Pour autant, les menaces proférées par cet homme ont été prises très au sérieux. « Est-ce que vous voyez l’impact de vos propos ? Le département des Yvelines a été durement touché par le terrorisme, des fonctionnaires sont morts. Oui, vous êtes inquiétant ! », a lancé le magistrat.

Le procureur de la République a indiqué que les personnes qui ont subi ses propos sont marquées. « Peut-être que la cocaïne a aidé au passage à l’acte, mais pour les victimes, il faut arriver à s’en persuader. Si demain elles le croisent à l’hôpital ou au supermarché, elles vont se demander s’il y a un risque qu’il passe à l’acte. Les propos étaient décousus, mais plutôt cohérents », a-t-il justifié, avant de demander 18 mois d’emprisonnement dont 9 mois de sursis probatoire durant deux ans, ainsi qu’une obligation de soins, l’indemnisation des victimes et une interdiction de se rendre à l’hôpital Mignot pendant trois ans.

Finalement, le verdict final rendu par le tribunal est encore plus sévère. L’homme a ainsi écopé de 12 mois de prison ferme, avec mandat de dépôt. Plus six mois de sursis probatoire durant deux ans après son incarcération.