Un élevage de chiots clandestin démantelé

Les forces de l’ordre sont intervenues sur les berges de Seine d’Épône le 28 février pour porter secours à des chiens retenus captifs dans un élevage clandestin. Un suspect a été interpellé.

Police Municipale d’Épône

Un joggeur effectuait tranquillement son petit footing du matin le 28 février au niveau des bords de Seine, à Épône, quand il aperçoit au loin un élevage de chiens suspect composés de deux femelles (un malinois et un pitbull) et de cinq chiots (issus de la femelle malinois). Il appelle donc la police qui décide d’effectuer une ronde pour confirmer les impressions du sportif. Avant d’intervenir, les forces de l’ordre recherchent une association pour recueillir les canidés. Le Syndicat Intercommunal à Vocations Multiples (SIVOM), basé à Poissy, accepte et l’opération peut se mettre en place. En plus des officiers de police judiciaire du commissariat de Mantes-la-Jolie, la police municipale épônoise participe également au sauvetage.

Le terme est juste puisque leurs conditions de détention étaient inhumaines. Les chiots étaient séparés de leur maman qui vivait dans des excréments : « Elle avait aussi une gamelle de nourriture mais celle-ci baignait dans de l’urine. » détaille une source proche du dossier. De plus, celle-ci n’avait reçu aucun soin et n’était pas vermifugée : « On les a capturés non sans mal, la maman voulait nous attaquer quand on prenait ses petits mais elle est devenue calme par la suite lorsqu’elle a compris que nous voulions en prendre soin. » Au final, l’intégralité des canidés a pu être sauvée.

D’après les premières constatations du SIVOM, ce n’était pas la première fois que la femelle mettait bas. « L’expert a regardé l’état des mamelles et en a conclu qu’elle servait pour de l’élevage intensif » explique notre source. En effet, chaque chiot peut être vendu entre 1 000 et 1 500 euros. Une enquête a été ouverte pour retrouver le ou les « propriétaires » car malheureusement personne n’était présent lors de ­l’intervention de police.

Les inspecteurs devaient faire le tri parmi plusieurs éléments. Tout d’abord un seul un chien était équipé d’une puce. « Et encore, ce n’est même pas sûr que le nom du propriétaire soit le bon » nous précise-t-on. Idem pour le terrain sur lequel se trouvait le cabanon fait de bric et de broc. Ces terrains sont souvent non constructibles et s’ils appartiennent à quelqu’un, le plus souvent ils l’ignorent.. Finalement, ce lundi, un individu a été arrêté par la police et auditionné par le commissariat de Mantes-la-Jolie.