
Quand on parle de rénovation dans le quartier des Briques rouges, tout prend de l’ampleur. Commençons par les aides conjointes de l’État, de la Région, de l’Agence nationale de l’Habitat, de la Ville et même du bailleur 1001Vies Habitats, un dispositif quasi-unique en France avoisinant les 60 millions d’euros. Ensuite les travaux en eux-mêmes, avec notamment un ravalement de façade XXL et le changement de système de chauffage, à commencer par celui de la résidence de la Garenne l’Étang. « On a refait une petite ville » explique Pierre Monteiro, chef de projet fluide chez Senova.
En effet, 22 bâtiments composent cette résidence qui compte 783 logements abritant 3 500 personnes. « Pour donner un ordre d’idée, nous avons installé 11 MW de puissance, sachant que pour une résidence lambda d’une centaine de logements, c’est environ 0,3W » détaille le chef de projet. C’était important de commencer par là puisque les deux tiers des équipements composant les huit chaufferies et les 13 sous-stations étaient hors d’usage : « Ils n’allaient pas passer un hiver de plus. »
Senova a dû faire face à quelques difficultés comme des tuyaux pas toujours au bon endroit malgré les plans ou la préservation des arbres. « Malgré les tranchées, il y a eu des abattages vraiment minimes », explique un propriétaire du quartier des Briques Rouges, tout en rappelant que les Vernoliennes et Vernoliens sont capables de se mobiliser sur ce sujet (i.e l’affaire des Bois de Verneuil).
« Tout le monde a fait son maximum, renchérit Pierre Monteiro, par exemple Engie s’était engagé à intervenir en moins de 12 h en cas de problème. » Après six mois de travaux, les résultats se voient déjà sur la facture de chauffage. Lors de la saison de chauffe (octobre jusqu’à avril) de 2023, le montant était de 490 000 euros alors qu’il est descendu à 240 000 euros cette année. D’autres défis restent à relever pour Senova : réaliser la même chose pour les trois résidences, à savoir le Parc noir, les Pâtures et le Manoir.