
Cela ne va pas arranger les affaires d’INOÉ. La société qui transforme des déchets d’élagage et de bois de récupération en copeaux destinés aux chaudières doit déjà faire face à Respire78. Ce collectif de riverains dénonce le rejet de particules de bois dans l’air, qui seraient à l’origine de pathologies respiratoires. Et bien un feu s’est déclaré au niveau des stocks des rejets végétaux le 28 mars. D’après le Parisien, les pompiers sont vite arrivés sur place et ont réussi à contenir l’incendie.
Les soldats du feu ont bataillé du vendredi jusqu’au lundi, la faute à une combustion lente et en profondeur de bois mouillé. Un important dispositif hydraulique a été donc mis en œuvre depuis la Seine pour limiter l’intensité du feu et contenir au maximum les fumées, tout en empêchant toute propagation aux autres tas stockés sur le site. En parallèle, les deux tas concernés ont été progressivement arasés avec précaution à l’aide d’engins mécaniques de l’exploitant.
Cette opération visait à extraire la matière incandescente pour l’étaler dans une zone sécurisée et permettre son extinction. Par ailleurs, la Préfecture a invité les équipes municipales des communes impactées par le nuage de fumée à se rendre au contact de la population afin de répondre aux questions et apporter des conseils pratiques et sanitaires. Elle conseille également, en fonction de la gravité des symptômes, notamment pour les personnes à risque, de contacter le SAMU. À en croire la Préfecture, le panache de fumée ne représentait « aucun danger pour la santé » des habitants.
Dans un communiqué, INOE a tenu à saluer la « mobilisation » et « l’engagement » des pompiers dans la maîtrise du sinistre, et a également annoncé avoir porté plainte contre X pour suspicion d’incendie criminel. En effet, « une intrusion de deux individus a été constatée sur le site ce vendredi 28 mars à 4h45, quelques heures avant que les opérateurs du site ne donnent l’alerte de l’incendie en arrivant au travail à 8h », à en croire la société.