Les « cours Oasis », plus fraiches et plus calmes

Depuis la rentrée scolaire 2024-2025, les écoles Chèvrefeuille et Saint-Exupéry de Villennes-sur-Seine disposent de nouvelles cours de récréation. En plus de lutter contre les ilots de chaleur, celles-ci participent également à l’épanouissement des écoliers. Une visite était programmée le 25 mars dans le cadre de la quinzaine des élus.

En deux mois de temps, les cours des écoles primaires et élémentaires Chèvrefeuille et Saint-Exupéry de Villennes-sur-Seine ont été débétonnisées pour faire place à des surfaces à l’enrobé perméable et naturelles. « On s’est relayés entre élus et les services techniques de la Ville pour mettre une pression énorme sur le chantier » se remémore Jean-Michel Charles, préposé à l’urbanisme. Et c’est ainsi que les petits écoliers ont pu partir en vacances d’été tranquillement et retrouver leurs nouvelles aires de jeux. Mais ce n’est pas pour cette performance notable que des élus franciliens sont venus le 25 mars dans la commune yvelinoise. Invités par l’association Élu pour Agir, ils sont tous repartis avec un carnet de note rempli afin de reproduire la même chose dans leurs contrées.

Au-delà de l’aspect écologique, la Ville a insisté pour que ce projet soit également celui des enfants. « Pendant un an, Urban Water (le maître d’œuvre, Ndlr) a travaillé avec eux, ainsi que toute l’équipe éducative, lors d’ateliers pour savoir ce qu’ils voulaient » résume Marie-Agnès Buyssou, maire-adjointe à l’Éducation. Puis ils ont présenté les maquettes à leurs parents. Et maintenant, les élèves se « battent » presque pour savoir qui passera la balayette dans la cour afin qu’elle reste propre. « C’est un jeu pour eux » sourit l’élu. Autre bénéfice, la pause méridienne est désormais plus calme.

Les élèves disposent maintenant d’une salle de classe en extérieur pour faire cours lors des beaux jours.

Pourtant, certains parents s’inquiétaient de voir l’aire de jeu réduite. « Mais nous avons ajouté d’autres activités » rétorque Marie-Agnès Buyssou. Pont de singe, marelles, tables de ping-pong, le filet d’escalade, les enfants ont une multitude de choix dorénavant. La directrice de l’école élémentaire Saint-Exupéry, Luce Anglanet confirme : « L’année dernière, ils jouaient surtout à l’épervier. Là ils demandent les craies pour le tableau et moins le ballon. » Le terrain de foot a aussi été réduit et déplacé sur le côté, « Il n’est plus au centre, ce qui évite de mettre à l’écart de la cour les filles ou les plus petits » ajoute l’élu à l’éducation. Ces deux cours auront coûté en tout 460 000 euros, subventionnés à hauteur de 60 % par la Région et l’Agence de l’eau.