
Dans la nuit du 24 au 25 mars, un bébé d’à peine un mois a été conduit par les pompiers aux urgences pédiatriques à l’hôpital. Les services de secours ont été appelés par le père de l’enfant, un jeune homme de 25 ans résidant à Guyancourt, et ont constaté que son fils était en train de faire un arrêt cardio-respiratoire. « Les premiers examens médicaux révèlent la présence chez le bébé d’un hématome sous-dural ainsi que des hémorragies rétiniennes bilatérales », indique une source policière. Les médecins soupçonnent immédiatement le syndrome du bébé secoué. Entendue comme témoin, la mère – en voyage à l’étranger depuis le 17 mars – a expliqué avoir laissé seul son bébé avec le père, en qui elle disait « avoir une entière confiance ». Elle le décrit d’ailleurs comme « un bon papa qui aime son fils », précise la source policière. Celle-ci est revenue le lendemain de l’hospitalisation de son bébé, dès qu’elle a appris la nouvelle.
Placé en garde à vue, le père a, dans un premier temps, nié avoir commis ces violences avant de finir par admettre qu’à « deux ou trois reprises, il avait pu le secouer ». Sa propre mère l’a même surpris en train de le faire et lui a indiqué que cela pouvait être dangereux. Pendant la garde à vue, l’état de santé du bébé s’est dégradé et celui-ci a été placé sous anesthésie générale par les médecins. À l’heure où nous écrivons ces lignes, son pronostic vital est toujours engagé. Quant au père de l’enfant, il a été placé en détention provisoire et une information judiciaire a été ouverte.