
Le nombre de ménages dans les Yvelines continuera d’augmenter d’ici 2050… mais bien plus lentement qu’auparavant. C’est ce que révèlent les dernières projections de l’Insee : le département gagnerait en moyenne 2 100 foyers par an, soit +3,5 ‰ chaque année entre 2018 et 2050. À titre de comparaison, entre 2008 et 2018, ce rythme était deux fois plus élevé, avec +7,1 ‰. Autrement dit, la dynamique ralentit nettement.
Ce coup de frein est d’autant plus marquant que les Yvelines deviennent le département francilien hors Paris où l’augmentation du nombre de ménages serait la plus faible en valeur absolue. Pourquoi ? Parce que la croissance de la population y est plus modérée qu’ailleurs (+1,4 ‰ par an, contre +2 ‰ à +3 ‰ dans d’autres départements franciliens comme la Seine-et-Marne ou l’Essonne), et qu’elle est désormais tirée autant par le vieillissement que par l’arrivée de nouveaux habitants.
Concrètement, ce sont les changements dans les modes de vie qui transforment la carte des foyers : les personnes seules seront plus nombreuses (+4 points), les couples un peu moins présents (-3 points), tandis que la part des familles monoparentales restera stable. Résultat : la taille moyenne des ménages diminue, passant de 2,41 personnes par foyer en 2018 à 2,26 en 2050.
Ce phénomène touche l’ensemble de l’Île-de-France, mais il est particulièrement visible dans les Yvelines. Et il n’est pas sans conséquence : même si la population ne bondit pas, plus de foyers signifie plus de logements nécessaires, souvent plus petits, plus diversifiés. Cela interroge aussi sur l’organisation des transports, des écoles ou encore des services de santé.
En clair, les Yvelines ne connaissent pas une explosion démographique, mais plutôt une transformation en profondeur de la structure des foyers. Et cela mérite autant d’attention, car les défis à relever, en termes de logement ou d’urbanisme n’en seront pas moins importants.