Un Plaisirois condamné pour des violences récurrentes sur sa femme

Pendant près de six ans, une femme a subi des violences physiques et psychologiques de la part de son mari. Ce dernier a été lourdement condamné par le tribunal.

Un Plaisirois âgé de 33 ans a été condamné par le tribunal de Versailles jeudi 12 juin pour des violences récurrentes commises sur son épouse, entre novembre 2019 et mars 2025. Presque tous les jours, cet homme n’a cessé de rabaisser sa femme en l’insultant de tous les noms. « Tu es la pire s… qui puisse exister » ou encore « Comment tu fais pour te regarder dans un miroir ? », sont des exemples parmi tant d’autres que son mari lui a adressé. Elle qui est également la mère de leurs deux enfants âgés de 3 et 5 ans.

« La violence, le plus souvent psychologique, a aussi parfois été physique. Comme le jour où il lui a donné des coups de poing, en 2019 durant sa première grossesse. Il y a également eu ce crachat et cette gifle au niveau de l’oreille le 10 décembre 2024. Quelques semaines plus tôt, il lui avait serré la gorge tellement forte qu’elle ne pouvait plus respirer. Sans oublier l’épisode de cette main coincée (volontairement ?) dans le coffre en février 2025 », relate 78actu.

Durant le procès, sa femme qui est apparue très affectée, a souhaité témoigné sur l’enfer qu’elle vivait. « Je ne sais pas comment je vais me reconstruire […], me relever. Je vais devoir gérer mes deux enfants, maintenir un bateau à flot, sans être dure avec eux. Je ne veux plus avoir affaire à lui, ni de près, ni de loin », a-t-elle prononcé.

Le mis en cause, placé sous contrôle judiciaire depuis le 30 mars 2025, est resté serein, quasi impassible. Il a néanmoins reconnu certains actes, en niant cependant les violences physiques. Ce dernier a débuté une procédure de divorce à l’amiable en janvier dernier. « Je reconnais les violences verbales et psychologiques. Mes mots étaient insultants. Comme beaucoup de couples, on a eu de nombreuses disputes. Mais je n’ai jamais levé la main sur elle. À côté de ça, j’ai toujours fait le maximum pour le ­bien-être de mes enfants », s’est-il justifié.

La Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) a reconnu le statut de travailleur handicapé pour la victime, depuis 10 ans. La femme a aussi expliqué que son mari violent a tenté de la manipuler. « Il m’a forcé à aller voir mon psychiatre et il lui a demandé s’il n’y avait pas besoin de me faire interner. Il voulait en profiter pour saisir le juge aux affaires familiales et demander la garde exclusive des enfants », poursuit 78actu.

Face à cette situation extrême, la procureure de la République a demandé deux ans de prison avec un sursis probatoire durant trois ans, mettant en avant les 20 jours d’ITT (Incapacité totale de ­travail) délivrés à la victime.

Finalement, après délibération, le prévenu a été plus lourdement condamné. Il a écopé de 30 mois d’emprisonnement, dont 18 mois ferme avec mandat de dépôt. Le mari violent devra également verser 5 000 euros pour le préjudice moral « et 1 500 euros au titre de l’article 475-1 », concluent nos confrères.