2 ans après, Sculptures en l’île revient avec une édition engagée pour l’environnement

La Ville d’Andrésy a lancé la 27ème édition de l’exposition d’art contemporain le samedi 14 juin dernier, dans un contexte budgétaire difficile.

Chaque année, ce sont près de 50 000 visiteurs avides d’art et de culture en général qui rallient la commune d’Andrésy et l’île Nancy pour son grand rendez-vous annuel, le parcours artistique Sculptures en l’île. Mais les amoureux d’art contemporain ont été quelque peu frustrés, l’année dernière, alors que la municipalité annulait son édition 2024 pour raisons budgétaires.

C’est donc non sans soulagement que Lionel Wastl, maire de la commune, a déclaré ouverte la 27ème édition du rendez-vous culturel local, samedi dernier dans le parc de l’Hôtel de Ville. « Comme vous le savez, la situation financière de notre commune est très tendue, a-t-il rappelé. Mais nous réussissons à maintenir Sculptures en l’île et nos actions culturelles, grâce à nos partenaires publics et privés et leur soutien financier ».

Pour le retour de cette vaste exposition en plein air, à laquelle 12 artistes ont contribué cette année, le service culture de la Ville a choisi de mettre en avant son aspect environnemental, en témoigne le nom de cette édition 2025, « Au f’île de l’eau ». « Mon équipe et moi-même sommes convaincus qu’un tel événement doit être disruptif, prenant pleinement conscience des enjeux climatiques et de la nécessité de préserver la nature et l’eau, qui demeurent une source d’inspiration onirique et utopique », souligne Lionel Wastl.

Parmi les œuvres, on trouve aussi bien des sculptures monumentales que des installations éphémères, en passant par des créations poétiques, très souvent en interaction avec les éléments naturels. Comme l’œuvre « Les Animalithes » de Pierre Jaggi, sortes de créatures hybrides faites de galets. « J’ai un faible pour les galets, cela à sûrement un rapport avec mon prénom », s’est-il amusé au moment de présenter son ­travail lors du vernissage.

Cette nouvelle édition se veut également participative. Des résidents membres de l’atelier couture de la résidence des Magnolias, mais aussi des agents municipaux, des élus, des élèves et des habitants se sont alliés pour tricoter des carrés de laine qu’ils ont ensuite assemblés pour donner vie à une œuvre sur le thème de la cascade. « Il y a eu un élan de rassemblement et de partage autour de cette œuvre dont je suis très fière, s’est enthousiasmée Virginie Saint-Marcou, maire-adjointe déléguée à la culture. Cette édition est à l’image de notre projet municipal, sur les notions de sobriété et de durabilité ».

Présent pour l’occasion, le Président du Département des Yvelines Pierre Bédier a souligné « l’importance » de l’événement, qu’il voit comme un exemple de « la dimension culturelle diverse » du territoire yvelinois. Et bien qu’il souligne l’aspect environnemental de l’événement, il s’est permis de taquiner l’édile local. « Je ne suis pas venu en vélo électrique, mon bilan carbone est désastreux et je m’en excuse, mais le plaisir d’être là est ­considérable », s’est-il amusé.