
Si la réunion publique du 2 avril, organisée à la médiathèque, avait permis de poser les grandes lignes du réaménagement du centre-ville des Mureaux, elle avait également mis l’accent sur l’implication des habitants dans le processus. Mercredi dernier, cette promesse d’un projet participatif a commencé à se traduire sur le terrain : deux balades urbaines, à 14 h puis à 18 h, ont lancé la phase de consultation en présence des différents acteurs du projet que sont la municipalité des Mureaux, l’aménageur Citallios, et l’atelier d’urbanité Roland Castro, maître d’oeuvre du projet.
Une quinzaine de Muriautines et Muriautins ont pris part à ces deux ateliers d’environ deux heures, qui ont permis de présenter in situ les différents aménagements qui doivent transformer ce cœur de ville pour lui donner « une dynamique d’écoquartier plus attractif, vivant et familial ». « L’un des objectifs est de faire en sorte qu’il y ait moins de circulation, que ce soit plus agréable, plus vert, que les gens puissent se balader et qu’il y ait une convivialité qui se mette en place », souligne Stéphanie Aparisi, directrice du projet Cœur de ville.
Personne ne rechignerait à l’idée d’avoir un centre-ville plus apaisé, surtout aux Mureaux, où la circulation est dense et où seulement 15 % des espaces du quartier sont perméables. D’ailleurs, l’objectif du projet est de passer à 25 %. Toutefois, une problématique a été soulevée non seulement lors de la balade urbaine, mais aussi lors de la précédente réunion publique : la végétalisation, c’est bien, mais quid du stationnement ? « Il y a plusieurs options possibles, souligne Clément François, géographe-urbaniste et directeur de projet pôle urbanisme au sein de l’agence Roland Castro. Il y a une étude de mobilité qui a été lancée, un projet de déplacement de la gare routière, un grand parking silo déjà existant qui n’est pas rempli à 100 %… Il y a aussi des réflexions à avoir autour du quartier, pour arrêter les voitures légèrement avant qu’elles arrivent. Le sujet, c’est de savoir comment faire un centre-ville confortable avec un peu moins de voiture ». « Ça suppose de mettre en place un système de stationnement périphérique avec des transports en commun, des pistes cyclables, des modes de transports qui sont plus adaptés à cette convivialité », renchérit Stéphanie Aparisi.
Îlots Monnet, place Rouget, parvis de la gare… Plusieurs points d’étape ont permis de présenter les pistes d’aménagements, et surtout de recueillir les idées, les observations, les craintes des habitants afin de les intégrer au projet. « C’est vrai qu’on est dans un périmètre assez contraint, en tissu urbain constitué, et qu’on a aussi une logique d’opération d’aménagement avec un certain volume de logements à réaliser, là-dessus on n’a pas trop de marge, mais c’est vraiment sur les espaces publics et les espaces verts qu’on pourra tenir compte des retours », explique la directrice du projet Coeur de ville.
Et ce n’est que le début : le 24 juin, les têtes pensantes du projet rencontreront d’abord les commerçants, puis les élèves des différentes écoles de la ville afin de leur présenter le projet et de recueillir leur ressenti à travers des ateliers de réflexion et de construction collective. Il est également possible de contribuer sur la plateforme https://lesmureaux-coeurdeville.jenparle.net, en annotant une carte interactive du quartier.