Mustapha El Bouazzaoui veut « un consulat modèle » pour les marocains du territoire

Nous avons échangé avec le Consul général du Maroc à Mantes-la-Jolie, après l’inauguration du consulat flambant neuf qui a ouvert ses portes le lundi 23 juin au 84 boulevard du Maréchal Juin.

Cela faisait longtemps que les ressortissants marocains du territoire attendaient un consulat…
C’était une attente, un rêve, un espoir d’avoir un consulat ici. Une revendication de plus de 20 ans. Beaucoup de gens ont milité pour qu’un consulat soit installé à Mantes-la-Jolie, pour éviter les problèmes de déplacement jusqu’à Pontoise. C’est un dossier qui date un peu, et qui a connu beaucoup de contraintes que l’État marocain a dû gérer de la manière la plus appropriée possible, pour avoir un consulat avec les caractéristiques requises pour être à la hauteur. Après l’annonce en 2022, il y a eu des retards et des délais des entreprises des travaux de réhabilitation et d’aménagement, à qui nous avons fait appel pour les installations d’un consulat modèle. Les premiers visiteurs n’ont pas tari d’éloges au sujet de la bâtisse et du cadre agréable dans lequel nous sommes installés.

Avec plus de 1 000 m² sur quatre étages, c’est même le plus grand d’Île-de-France.
L’espace, ça reste un détail… Je dirais qu’il faut un minimum d’espace et un maximum d’esprit, c’est ça qui est important. Car on met notre cœur pour mener notre mission. Essayons d’avoir un consulat modèle, grand par l’histoire de la communauté marocaine des Yvelines, de l’Eure et de la Seine-Maritime. Grand aussi par le nombre de ressortissants qui sera servi, avec 156 000 marocains et franco-marocains. Et puis son emplacement est idéal. Au moment de l’exploration du site, on a choisi la proximité avec les moyens de transports : on est à 5 minutes à pied de la gare de Mantes-la-Jolie. Pour ceux qui parcourent une distance importante, c’est une expression de notre philosophie de rapprocher le consulat des ressortissants.

Le Consul Mustapha El Bouazzaoui lors de son discours, à l’occasion de l’inauguration du consulat du Maroc à Mantes-la-Jolie, le vendredi 19 juin. (DR)

Concrètement, quels types de démarches pourront y être effectuées ?
C’est un consulat type qui fournit différents services et prestations, à commencer par l’état civil, l’immatriculation auprès des marocains non-immatriculés, le passeport, le service de la carte d’identité, le service notarial, mais aussi tout ce qui est lié au mariage, et le service social qui accompagne les cas sociaux marocains. Il y aura aussi un service de visa, et bien sûr un service concernant la coopération avec les différentes institutions françaises que ce soit les Mairies, les Préfectures…

Que représentait cette inauguration pour vous, personnellement ?
Je vais vous livrer un petit secret : dans notre carrière, notre parcours professionnel, on compte toujours les grands moments qui marquent notre cursus. Au début de ma carrière de diplomate, j’ai eu l’honneur d’ouvrir l’ambassade du Maroc au Vatican, en 1997. 40 ans après, je me retrouve avec une réalisation d’une taille de celle de Mantes-la-Jolie. Ce sont deux moments forts qui marquent la carrière d’un fonctionnaire d’État marocain. C’est un devoir, une mission qui m’a été confiée par le ministère. Je suis très heureux que mon nom soit associé historiquement à la création de ce consulat. J’espère, avec mes équipes, faire de cette réalisation un plus pour ma carrière, et pour la qualité du service consulaire en général. C’est un moyen d’accompagner les marocains, et de jouer un rôle dans le renforcement des relations entre le Maroc et la France.