
L’actuel centre de tri de Cyrène, basé à Triel-sur-Seine, va connaître une deuxième vie. Sa capacité de traitement des déchets va passer de 20 000 T/an à 40 000 à l’automne 2026. « Une étude territoriale avait été menée en 2021 alors que je n’étais pas encore le président du syndicat Valoseine, se remémore François Dazelle lors de la pose de la première pierre du nouveau site le 24 juin. Sa première conclusion était d’avoir un centre de tri plutôt à 30 000 tonnes sur le territoire. »
Toutefois, les valeurs de l’économie circulaire étant prônées par le syndicat intercommunal dédié à la gestion et à la valorisation responsable des déchets urbains, construire un nouveau bâtiment aurait pu être un non-sens, d’où l’utilisation du site triellois. Plusieurs travaux de refonte du bâtiment ont déjà eu lieu depuis l’année dernière avec une requalification des constructions existantes et l’usage de matériaux biosourcés, permettant d’économiser 3 000 tonnes de CO2.
En charge de la gestion et de la valorisation des déchets de 167 communes pour près de 550 000 habitants du territoire, Valoseine a décidé de sélectionner Sepur pour conduire cette opération de modernisation. « Nous sommes fiers de mettre notre expertise de maître d’œuvre au service des ambitions de Valoseine. Installation performante et évolutive, ce centre de tri nouvelle génération garantira les performances les plus élevées de captation des matières », a déclaré le président de Sepur, Youri Ivanov.

François Dazelle, également premier adjoint à la Mairie d’Achères, pointe les normes de sécurité présentes sur le futur édifice. « Il y a une propension quasiment naturelle aux risques d’incendies, affirme l’élu, une norme sur la résistance au feu pendant 60 minutes doit s’appliquer à tous les projets déposés à partir de 2026, mais nous avons décidé d’incorporer dès maintenant en l’associant avec des caméras thermiques ». Une initiative de bon aloi puisque la dernière fois qu’un centre de tri s’est embrasé date du 7 avril dernier. Il s’agit de celui du XVIIe arrondissement de Paris.
Une quarantaine de personnes est censée prendre possession des lieux, dont 20 agents de tri. Afin de faciliter leur travail, ils seront assistés par l’intelligence artificielle dans le but de produire « un flux de qualité » explique Youri Ivanov, c’est-à-dire une ligne sans discontinuité de déchets tous identiques. Autre point mis en valeur, l’aspect pédagogique. Le bâtiment a été conçu pour que Monsieur et Madame tout le monde puissent apercevoir le processus de tri. Ce circuit immersif intégrera des technologies de réalité augmentée ainsi que des ateliers de manipulation. Un showroom est également prévu. « Des visites collectives sont organisées tous les mardis » précise François Dazelle. Si les étudiants d’écoles supérieures peuvent également venir, il vise surtout les plus jeunes : « Les enfants sont les meilleurs ambassadeurs pour promouvoir le tri sélectif. »