Grâce à la police, « Chipeur » va arrêter de chiper

Un voleur de voiture, qui se faisait surnommer « Chipeur » sur Telegram, a été arrêté par la police de Mantes-la-Jolie le 23 juin avec son complice. Jugés, ils ont écopé respectivement de 24 mois de prison ferme et de 8 mois avec sursis.

Dora l’exploratrice avait pourtant prévenu. Durant l’été 2024, la police de Mantes-la-Jolie reçoit une information de la part d’une source anonyme. Un jeune Mantais de 21 ans volerait des voitures sur le secteur du Mantois pour les revendre via la messagerie instantanée Télégram sous le pseudonyme de « Chipeur ». Les premières vérifications des forces de l’ordre confirment ces agissements et remarquent même que « Chipeur » est déjà connu des services de police pour des faits ­similaires.

Les investigations débutent et des rapprochements sont effectués entre trois vols de véhicules et l’activité du suspect. Au fil du temps, un véhicule Peugeot 208 GT est découvert faussement replaqué, le voleur étant même aperçu en train de procéder à cette manipulation sur une Peugeot 3008. De plus, il est également impliqué dans la destruction par le feu d’un modèle du même type en Seine-Saint-Denis.

Par la suite, l’acheteur d’une Peugeot 208, payée 9 000 euros en liquide, signale qu’après avoir eu un problème de panne, a découvert que celle-ci avait été volée avant de lui être vendue. Cela permet de mettre la main sur un complice de « Chipeur ». Également originaire de Mantes-la-Jolie, il a un an de moins que lui et serait chargé des transactions de vente. Le 23 juin au matin, les mis en cause sont enfin interpellés à leurs domiciles puis placés en garde à vue.

Durant les perquisitions, la police met la main sur 150 euros, des clefs de contact de véhicules et des documents concernant une Peugeot 3008 chez l’un. Chez l’autre, le « butin » est nettement plus modeste : seulement deux téléphones portables. Durant son audition, le Mantais de 21 ans n’a cessé de nier les faits, alternant longs moments de silence et amnésie chronique. En revanche, son complice fut plus bavard. Il a reconnu « n’intervenir qu’à la fin », tout en ignorant « comment les voitures étaient volées ». Il précise même « avoir été payé 50 euros pour une 205 et 100 euros pour les 3008 ».

Déférés au tribunal de Versailles, « Chipeur » passera les 24 prochains mois derrière les barreaux tandis que le responsable des transactions se voit infliger une peine de 8 mois de prison avec sursis.