
Un gardien de la prison de Bois-d’Arcy va être jugé par le tribunal de Versailles, le 7 janvier 2026, car il est accusé d’avoir frappé 9 détenus. Âgé de 44 ans, il a déjà été entendu, le 24 juin, par la Division de la criminalité territoriale des Yvelines, située à Viroflay, avant d’être placé en garde à vue.
« L’affaire a éclaté suite à des plaintes de plusieurs prisonniers, neuf précisément. La direction de l’établissement a ensuite remonté la somme des informations au procureur de la République », indique 78actu.
Les premières violences remontent au 26 avril 2024 où deux coups de poing, entraînant 2 jours d’Incapacité totale de travail (ITT) avaient été donnés. Puis le 1er juillet 2024, jour lors duquel un autre détenu a expliqué avoir été agrippé par le bras et avoir été bousculé. Là encore, 2 jours d’ITT ont été prescrits.
« Le 7 juillet 2024, ce sont encore des coups de poing et de pieds. Le 3 octobre 2024, cinq jours seront accordés à un autre pour une torsion du doigt et du poignet. Courant décembre, un homme évoque une fouille à nu avec une main dans le sillon inter fessier. Ce même mois, un détenu se plaint d’avoir été jeté à terre avec une torsion du bras en prime et un autre d’avoir reçu des coups de poing », listent nos confrères.
Quelques mois plus tard, le 21 mars 2025, on reproche au surveillant de prison des coups de poing (2 jours d’ITT). Enfin, le 8 avril 2025, un prisonnier explique que ce dernier l’aurait bousculé et étranglé, engendrant 3 jours d’ITT. « La plupart de ces faits sont commis hors du champ des caméras de surveillance », a ajouté une source proche du dossier à nos confrères du Parisien.
En plus de ces faits de violences, d’autres prisonniers auraient raconté, lors d’une enquête, que le mis en cause avait un « comportement généralement agressif », et qu’il tenait également des propos « racistes et misogynes », selon un de ses collègues. « La direction de la prison, consciente du problème, avait tenté de rappeler son salarié à l’ordre à plusieurs reprises », livre Le Parisien.
Face aux enquêteurs, le gardien a nié les faits, expliquant n’avoir employé que « la force strictement nécessaire pour maîtriser les détenus ». Son avocate a pour sa part déclaré que « jusque-là, il faut rappeler que c’est la présomption d’innocence qui doit dominer ». Le surveillant a été remis en liberté avec donc, une convocation devant le tribunal de Versailles le 7 janvier 2026.