
Alors que d’un côté la direction de Renault dévoilait à la presse nationale et internationale leur futur bâtiment abritant œuvres d’art et voitures de collection, les divers syndicats de Renault-Flins – CFDT, CGT et UNSA – s’étaient regroupés à l’entrée du site de production pour distribuer des tracts. « Nous n’avons même pas été prévenus de cet événement [la conférence de presse sur les collections Renault] » raille Ali Kaya, le délégué syndical CGT.
Les organisations syndicales s’inquiètent des chiffres du site flinois. Dans le tract susmentionné, il est noté que « la cadence de production est tombée à 440 véhicules par jour avec une bonne partie qui finit en stock sur le parking ». De plus, ils demandent depuis plusieurs semaines une cataphorèse (machine permettant de réaliser un traitement de surface sur automobile). « La direction joue la carte du problème de financement » s’étrangle Yohan Gaudet, le délégué syndical CFDT, alors que la marque au losange a annoncé un bénéfice opérationnel de 792 millions d’euros.
Par ailleurs, les syndicats avancent qu’il n’y aurait que 1 500 CDI au sein de l’usine alors que la direction en promettait 2 100 pour 2025. « Où sont les 150 embauches promises en octobre 2023 ? » renchérit Ali Kaya. Tous se sont réservés le droit d’organiser une manifestation prochainement.