« Mesures provocatrices », « crime social »… Les élus yvelinois réagissent aux annonces de François Bayrou

Le Premier ministre François Bayrou a présenté, le mardi 15 juillet dernier, ses principales mesures visant à réduire le déficit public de 43,8 milliards d’euros en 2026. Des annonces qui ont suscité l’émoi chez de nombreux Français, y compris chez nos élus de la Vallée de Seine.

Service d’information du Gouvernement

« Tout le monde » va « devoir participer à l’effort ». Le Premier ministre François Bayrou a dévoilé un plan d’économies drastiques de 43,8 milliards d’euros pour tenter d’endiguer un déficit public jugé hors de contrôle, à l’occasion d’une conférence de presse organisée le mardi 15 juillet dernier. Gel des dépenses de l’État, suppression de deux jours fériés, année blanche pour les prestations sociales et les retraites… Des mesures fortes, présentées comme nécessaires pour éviter une crise de la dette. Dans les Yvelines, ces annonces ont rapidement fait réagir les élus, entre approbation prudente, inquiétudes sociales et critiques sur la méthode.

« La pauvreté explose mais le Premier ministre veut geler les aides sociales. C’est un crime social, s’est ému sur ses réseaux sociaux le député de la 8ème circonscription des Yvelines, Benjamin Lucas (Génération.s), qui a déjà affirmé son souhait de censurer le Gouvernement. Ils veulent tout liquider de 1945 : l’héritage social, l’État protecteur et même le jour de commémoration. François Bayrou et son gouvernement sont les fossoyeurs de la République sociale ».

Habituellement moins virulent que son homologue du Mantois, le député de la 7ème circonscription Aurélien Rousseau (Place Publique) n’a que peu goûté (et c’est un euphémisme) aux déclarations du Premier ministre. « Flou sur la contribution des plus riches. Précis sur celles des plus modestes. Des mesures clairement provocatrices. Une question simple : le Premier ministre cherche-t-il ou non la voie d’un compromis ? Ou joue-t-il le tout ou rien ? Ce serait une impasse et une faute ». Même sentiment chez Dieynaba Diop (Parti Socialiste), qui n’accepte pas que ce soit « une nouvelle fois aux classes populaires et moyennes de supporter ces mesures injustes tandis que les plus aisés sont largement épargnés ».

Du côté du camp présidentiel, on se félicite que le Premier ministre ait eu « les couilles (sic) d’avoir dit ce que nous attendons depuis une vingtaine d’années ». Ces mots fleuris, ont été prononcés par le député de la 12ème circonscription des Yvelines, Karl Olive (Renaissance), sur le plateau de BFMTV le 18 juillet dernier. « À un moment donné, ils font qu’on lève la tête, qu’on arrête de regarder ailleurs. […] Je pense simplement qu’aujourd’hui, il faut que nous valorisions la valeur travail, que nous arrêtions d’arrêter ceux qui travaillent et que nous prenions le vrai sujet : il faut évidemment avoir un intérêt à travailler plutôt que de rester chez soi ».