Une policière municipale maîtrise une femme armée d’un couteau

Le 17 juillet, une femme armée s’en est prise à la responsable de la police municipale, en voulant lui asséner des coups de couteau. L’agresseuse a été désarmée, appréhendée et placée en garde à vue.

C’est un fait-divers qui fait froid dans le dos. Dans la rue Georges Lapierre, à La Verrière, le jeudi 17 juillet vers 11 h 50, une femme à moitié dénudée se baladait avec un couteau de cuisine dans la main. Les agents de la police municipale qui patrouillaient en voiture dans le secteur décident alors d’aller à sa rencontre. Une vidéo, filmée par un passant que La Gazette a pu visionner, montre la suite de l’altercation. « Face aux agents qui ont mis pied à terre, la femme s’énerve. Elle se rue sur eux et tente de porter six coups de couteau à la responsable [de la police municipale]. En retour, elle reçoit un jet de gaz lacrymogène. Fin de l’aventure », précise un article de 78actu. Sur la vidéo, on aperçoit l’agresseuse touchée au visage par le gaz lacrymogène, porter des coups de couteau à l’aveugle autour d’elle.

Après avoir reçu du gaz lacrymogène, elle a immédiatement été placée en garde à vue. Une expertise psychiatrique va être menée. Elle déterminera si cette femme souffre de problèmes psychiatriques. « Si c’est le cas, elle pourrait être internée d’office. Dans une autre situation, le parquet pourrait engager des poursuites, soit pour tentative d’homicide, soit pour violences avec arme sur personne dépositaire de l’autorité publique », poursuivent nos confrères.

Le maire LR de La Verrière, Nicolas Dainville, a félicité sa police municipale dans un message posté sur sa page Facebook le jour de l’agression. « J’éprouve une immense fierté envers notre police municipale qui a fait preuve d’une réactivité et d’un sang froid remarquables. Ce matin vers 11 h 50, notre police municipale, qui était en patrouille, a vu une femme errante à moitié dénudée rue Georges Lapierre dans notre ville de La ­Verrière », débute-t-il.

Et de poursuivre : « Nos agents se sont approchés de l’individu pour lui porter assistance avant de remarquer que ce dernier était porteur d’un couteau de cuisine avec une lame de 20 à 30 cm. […] L’individu a alors foncé sur notre responsable de la police municipale pour tenter de la poignarder à plusieurs reprises. Avec un courage remarquable, notre responsable de la police municipale, a utilisé sa gazeuse pour stopper la progression de l’individu et la mettre hors d’état de nuire avant de ­l’interpeller ».

Pour cet acte de bravoure, l’édile a demandé au préfet des Yvelines, Frédéric Rose, de décerner la médaille du courage et du dévouement à l’agente. Des faits graves qui ont poussé le maire a effectué une autre demande : le fait d’armer la police municipale de la Ville. Une procédure allant en ce sens est en cours.

Après avoir rappelé les 120 attaques au couteau chaque jour en France, le maire a poursuivi en évoquant « qu’une petite ville comme la notre a besoin du soutien de tous ses partenaires (et notamment du bouclier sécuritaire de la Région) afin de faciliter l’armement de notre police municipale qui est plus que jamais nécessaire pour protéger nos agents et nos concitoyens ».

En effet, la police municipale de La Verrière ne dispose, pour le moment, que de taser et de gaz lacrymogène. Une police municipale qui est sur le terrain, confrontée en première ligne aux événements. « Ils assurent les entrées et sorties d’école, les enlèvements d’épaves, la circulation… Et désormais, les gens s’énervent pour pas grand-chose ».

Interrogée sur Cnews, la policière a déclaré : « J’ai juste fait mon travail. Effectivement c’est de plus en plus compliqué. On est, de plus en plus, face à des personnes désorientées avec des troubles cognitifs et on est un petit peu démuni. Et c’est vrai que la violence ne cesse d’augmenter donc forcement on se prépare psychologiquement à ce type d’intervention. Il fallait absolument maîtriser cette femme avant qu’elle n’impacte les usagers qui étaient à proximité des arrêts de bus ».

Avant de préciser : « Au début c’est juste son aspect physique qui m’interpelle, ses vêtements déchirés. Donc moi quand je fais demi-tour en véhicule pour prendre contact avec elle, c’est dans un but d’assistance parce que je me dis que forcément il y a quelque chose qui ne va pas. Quand je vois le couteau qu’elle a en main, je me dis que la tournure va être complètement différente sur l’intervention. On a géré comme on a pu et aujourd’hui, on est satisfait parce qu’il n’y a ni blessé parmi les administrés de la ville, ni dans les forces de police, ni du côté de la mise en cause ».