Il est 7 h à la station TotalEnergies du boulevard Salengro à Mantes-la-Ville, Magid prend son service tranquillement. Quelques voitures viennent faire le plein mais ce n’est pas la cohue. Il en profite donc pour nettoyer les alentours et effectuer diverses réparations. En cette journée du 18 juillet, ce sont les valves de la station de gonflage qui doivent être réparées. Équipé de son tournevis, il remet tout en place en attendant qu’un automobiliste l’interpelle. « Souvent ce sont des personnes du 3ème âge » explique-t-il. Sinon, c’est pour fixer la prise GPL, « comme c’est du gaz, les gens ont un peu peur ».
Magid n’est pas le seul à occuper cette fonction de pompiste au sein du fournisseur d’énergie. Ils sont 300 à être déjà présents tout au long de l’année que ce soit dans les stations urbaines et rurales. Il ne se plaint pas des conditions de travail et ne compte pas forcément ses heures. « Par exemple, je suis censé finir à 11 h le matin, mais si c’est le moment du rush, je décale mes horaires » confie Magid. Seule ombre au tableau, le traitement de la part de certains usagers très agressifs. « C’est dur parfois, souffle-t-il, il y a des jeunes de 25-30 ans qui font preuve d’incivilité. Ils veulent remplir des bouteilles alors que c’est interdit ou prennent moins de 5L. »
Autre problème qu’il pointe du doigt, les voitures qui se garent dans la station-service pour aller dans le bar-tabac juste en face. Depuis que Magid est là, la gérante a remarqué que sa station-service est plus propre et que les appareils tombent moins en panne. 17 h sonne, c’est la fin de la journée et le pompiste peut rentrer chez lui tranquillement. Les départs en vacances ont rendu son rythme de travail moins élevé qu’à l’accoutumée mais il devra faire face à un gros pic d’activité : le 27 juillet, les équipes du Tour de France feront une halte à Mantes-la-Ville, emmenant dans leur sillon tout un flot de voitures ayant besoin de faire le plein avant de partir.