
Le 28 juillet dernier, une femme domiciliée à Plaisir s’est présentée au commissariat en fin d’après-midi pour déposer plainte suite à deux impacts de tir découverts la veille dans la porte de son pavillon. Elle a indiqué qu’elle avait montré la photo des dégradations à l’un de ses fils vivant toujours au domicile et que ce dernier avait fait le rapprochement avec une bagarre à laquelle il avait participé dans une boîte de nuit du Val-de-Marne la nuit précédente.
Entendu à son tour, le fils a communiqué aux enquêteurs le nom de l’individu avec lequel il s’était battu (un jeune homme de 29 ans domicilié à Châtillon-sur-Marne (Marne)), ce dernier étant connu de la famille et ayant même déjà été reçu au domicile visé.
Le fils a déposé plainte à son tour, après avoir reçu sur le réseau social Snapchat, des messages de l’individu se filmant avec une arme de poing et écrivant que la prochaine fois il ne tirerait pas dans la porte « mais dans ses genoux ». Sur la vidéo transmise par la victime, le visage de l’individu était clairement identifié. Il était déjà inscrit dans les fichiers de police.
Sur place, la police scientifique a découvert une ogive de 9 mm encore logée dans l’isolant de la porte d’entrée. L’ogive ayant percuté le montant de la porte avait glissé à l’intérieur et ne pouvait pas être récupérée. Une douille, ramassée par la victime, a également été remise à la police.
L’exploitation du téléphone de l’auteur des coups de feu a permis d’apprendre que ce dernier, très mobile, se déplaçait essentiellement la nuit. Il a été repéré quasiment quotidiennement dans les Yvelines alors qu’un contrôle judiciaire le lui interdisait suite à une affaire de trafic de stupéfiants à Saint-Germain-en-Laye.
Le 29 juillet, le mis en cause a été inscrit au FPR (Fichier des personnes recherchées). Le lendemain matin, la gendarmerie de Dormans (dans le département de la Marne) a pris contact avec le commissariat de Plaisir pour les informer que l’individu recherché était venu au commissariat, accompagné, pour signer son contrôle judiciaire. Il a été placé en garde à vue le temps que les policiers de Plaisir viennent le chercher.
Les perquisitions menées au domicile de ses parents, situé à Conflans-Sainte-Honorine et de son frère basé à Saint-Ouen-l’Aumône n’ont pas permis de retrouver l’arme à feu utilisée. Entendu, le mis en cause a reconnu les faits. Il a expliqué avoir pris possession de l’arme auprès d’un inconnu durant la soirée en boîte de nuit où il a eu l’altercation avec la victime. Après avoir tiré, il a indiqué avoir jeté le pistolet dans la Seine.
Il est passé en comparution immédiate au tribunal judiciaire de Versailles le 4 août. À l’issue de son audience, il a été condamné à 30 mois de prison avec mandat de dépôt, ainsi qu’à une interdiction de détenir une arme pendant 15 ans, et une interdiction de paraître dans les Yvelines pendant 5 ans et d’entrer en contact avec les victimes pendant 3 ans.