
En pleine journée, le 20 août à Gargenville, un homme est découvert victime d’un malaise sur la voie publique, devant le foyer d’accueil pour migrants ADOMA – situé au 51 avenue Jean Jaurès – dont il fait lui-même partie. La victime, âgée d’une vingtaine d’années, est alors transportée à l’hôpital Lariboisière (10ème arrondissement de Paris) en urgence absolue et les équipes médicales tentent de trouver les raisons de son état critique. Cela serait dû à une ingestion d’un insecticide toxique, rapidement identifié comme étant du « Sniper », produit interdit en France depuis 2013. Ses jours ne seraient plus en danger.
« La police m’a appelé pour me prévenir qu’un homme s’était enfermé dans une pièce en menaçant de se suicider avec ce produit-là » détaille Yann Perron, le maire de la commune. Selon les forces de l’ordre, le jeune homme aurait réalisé ce geste désespéré suite à une querelle de couple. Plusieurs questions restent en suspens dont la principale : comment a-t-il pu se procurer ce produit illicite ? « Il se vend sous le manteau dans les réseaux africains de certains marchés parisiens. Il sert principalement à éliminer les punaises de lit, les cafards… » explique l’édile.
Du fait de la volatilité du produit, les pompiers ont dû intervenir pour désinfecter le bâtiment. « Des traces de produit ont été retrouvées sur les poignées de porte et les rambardes » précise la Préfecture. La décontamination des parties communes a donc été effectuée et celle-ci s’est déroulée normalement. « Celle de l’appartement de la victime doit être organisée par le bailleur qui devait contacter les entreprises spécialisées » indique notre source préfectorale.
Malgré cet événement, le foyer pour migrants ADOMA n’a jamais posé problème dans la commune. « Dans un cadre général, c’est le premier fait divers en 5 ans que j’ai à gérer avec cet espace d’accueil, confie Yann Perron. Nous faisons des visites régulièrement avec mes élus et nous entretenons de bonnes relations avec l’organisme qui le gère. »