
Deux amis originaires du Val-de-Marne, un homme et une femme, ont été arrêtés par la police aux abords de la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy dans la nuit du lundi 8 au mardi 9 septembre. Ils venaient pour livrer des chargeurs de téléphone et des produits stupéfiants (de la résine et de l’herbe de cannabis) dans l’enceinte de la prison. Un complice qui était avec eux a réussi à prendre la fuite. Les deux livreurs ont été jugés par le tribunal judiciaire de Versailles le lendemain, mercredi 10 septembre.
Pour réussir leur mission ils avaient un drone en leur possession mais ils ont été surpris par les policiers avant de pouvoir s’en servir. « L’un avait déjà chargé un drone. L’autre s’apprêtait à utiliser une canne à pêche en guise de lanceur. La police leur est tombée dessus en pleine nuit, alertée par le brigadier-chef de quart dans le bâtiment F (de l’établissement pénitentiaire, Ndlr) », explique un article de 78actu.
L’alerte avait été donnée quelques instants plus tôt par des détenus qui criaient : « Le gradé est là ! Annulez ! Prenez rien, ça va péter les cellules ! ». Et ce même gardien avait, plus tôt dans la nuit, repéré deux drones en survol au dessus de la prison.
Aux policiers, la jeune femme, âgée de 26 ans, a d’abord soutenu qu’elle était venue dans ce bois « pour avoir une relation sexuelle » avec celui qui l’accompagnait, âgé de 3 ans de plus qu’elle. Puis, lors de son audience, elle a changé de version et a reconnu les faits.
« On s’est retrouvés à Triel. Lui avait déjà de la drogue. On est allés là pour livrer. Mais moi, je n’ai rien fait. J’avais juste mon iPhone dans la main », a-t-elle déclaré. À noter qu’elle a déjà été condamnée pour des faits similaires par le tribunal d’Avignon, en décembre 2024. Son ami a également reconnu les faits. « J’y suis allé car un proche me l’a demandé. C’est pour l’aider. Je pense qu’ils allaient se partager les 350 grammes », a expliqué le mis en cause au tribunal. « Et le juge de rétorquer : Pour aider un proche, vous êtes prêts à aller le rejoindre ? Pas de commentaire », poursuivent nos confrères.
La procureure de la République a demandé une peine de prison ferme pour les deux livreurs. Après délibération, les juges ont condamné le jeune homme à 21 mois de prison ferme, tandis que sa complice a écopé de 12 mois de semi-liberté, c’est-à-dire qu’elle peut exercer une activité professionnelle ou personnelle durant la journée mais elle doit retourner en prison pour y dormir. Tous deux ont également interdiction de se rendre dans la commune de Bois-d’Arcy pendant 5 ans.