
Cela fait de nombreuses années que le quartier des Hauts de Rangiport, à Gargenville, a entamé une profonde mutation. Le lieu, à l’abandon depuis le début des années 1990, était auparavant occupé par l’usine Porchet, avant de devenir un quartier mixte avec une nouvelle venue cette année : la résidence Le Ponant, dotée de 87 logements et de 6 commerces en rez-de-chaussée dont une supérette et une boulangerie.
Cet ensemble immobilier a été inauguré le mercredi 16 septembre, bien que la livraison des différents logements se soit déroulée en plusieurs phases tout au long de l’année. « Pour avoir des élus qui y habitent, il faut dire qu’on trouve dans ce quartier un cadre de vie plutôt agréable », souligne le maire Yann Perron, qui a « assumé », lors de son élection en 2020, « la pérennité et la continuité du déploiement de ces programmes ».
La reconversion de la friche industrielle en un quartier de près de 12 hectares s’inscrit dans « un projet de ville visant le rééquilibre entre le nord et le sud de la commune », comme le souligne l’EPAMSA, chargé de l’aménagement du quartier. Le tout à proximité de la gare, située à quelques minutes à pied, mais aussi de l’A13.

« C’est aussi pour nous un projet exemplaire, respectueux de l’environnement, a souligné Élisabeth Jouitteau, directrice générale de Fair Promotion. Nous avons utilisé lors de la construction des matériaux durables, notamment pour les façades ». Sans parler de la large place accordée aux espaces végétaux, avec pas moins de 2 700 m² d’espaces extérieurs et une cinquantaine d’arbres plantés au cœur de la résidence.
Alors, « maire bâtisseur, maire battu » ? Yann Perron espère, en tout cas, que l’adage ne se confirme pas dans 5 mois. Il peut en tout cas compter sur le soutien de Pierre Bédier, président du Département des Yvelines mais présent pour l’occasion en tant que président de l’EPAMSA et convaincu du bien-fondé du projet. « Une friche, dans une ville, c’est une source de nuisances considérable », a-t-il souligné, évoquant les « dépôts d’ordures » ou encore le « nomadisme de ceux qui vivent en caravane » et qui « ont tendance à venir s’y installer ». « Je crois qu’aujourd’hui, monsieur le maire, tu auras toutes les raisons d’expliquer à tes concitoyens que c’est une réussite, et si tu as besoin que je vienne l’expliquer, je viendrai avec mon oeil extérieur, parce que j’en suis profondément convaincu ».