
Une partie des Triellois vous connait bien, mais plutôt en tant que directeur d’école…
Oui, c’est toujours ce qu’on dit, il y a beaucoup de Triellois qui me connaissent parce que cela fait 30 ans que je suis sur la commune. Je suis directeur d’école, donc j’ai vu passer pas mal d’enfants, et qui dit enfants dit parents. Je me suis aussi investi dans le sport, au rugby et dans le foot, puis dans la vie associative, quand j’ai monté une chorale de chansons de variété française. Je m’investis aussi dans le jumelage avec Seligenstadt, puisque j’ai amené ma classe tous les ans depuis 2002 en Allemagne.
Qu’est-ce qui vous a motivé à vous présenter aux prochaines élections municipales ?
J’ai toujours aimé m’investir dans les associations, donner de mon temps. Depuis 2001, on m’a proposé plusieurs fois d’intégrer une liste. J’ai toujours refusé parce qu’en tant que directeur d’école, c’était difficile de prendre parti, on a quand même un lien étroit avec la mairie. Là, je serai à la retraite en août 2026. Les élections, c’est en mars, donc le timing était bon.
Quelles sont vos priorités pour Triel ?
On a trois axes qui ont été définis. Déjà, on veut une ville humaine, apaisée, parce que Triel est une ville avec, en ce moment, beaucoup de clivage, à l’image de la société. Je pense qu’on a besoin de sérénité, avec une autre façon de proposer une gouvernance.
On parle aussi de développement durable, qu’on ne peut pas ignorer. C’est vrai qu’il y a des choses qui nous dépassent, mais à l’échelle d’une commune, je pense qu’il y a des décisions à prendre, au niveau de la végétalisation, de l’éco-durabilité… Ça va être l’une de nos priorités.
Et une ville aussi ambitieuse, parce que comme je le dis, raison n’est pas contraire à ambition. On peut être ambitieux, passionné, tout en étant raisonné. Après, cela dépendra aussi des finances. Je pense que Triel est aussi une ville dégradée, dans le sens où les réalisations ne sont pas toujours terminées.
Donc il faudra d’abord finir ce qui doit être fini, avant de penser aux grandes réalisations. Il y en aura, mais ça va être pesé. Et je ne suis pas tout seul, j’ai une équipe qui travaille déjà depuis pas mal de temps pour proposer une alternative pour Triel.
En quoi incarnez-vous la rupture avec l’équipe en place ?
Triel avait la réputation d’être une ville calme, où il ne se passait rien, avec une gestion « à la papa » comme on dit, sans que ce soit péjoratif. Et aux dernières élections, dans les alentours, il y a eu des changements avec des jeunes maires qui sont arrivés avec l’envie de tout remettre à plat. Dont le maire actuel fait partie. Donc c’est un peu parti dans tous les sens. Mais c’est bien d’être dynamique, je n’ai rien contre. Au contraire, c’est vrai que Triel avait besoin d’un coup de fouet.
Il y a eu de très belles réalisations, avec la Maison de la petite enfance tout juste inaugurée, même si ça a mis 4 ans, et l’aménagement de la place Philippe Prévost. Mais après, il faut aller au bout des projets. Ce n’est pas le tout d’initier des projets puis d’en commencer un autre. Il faut finir les choses. Donc être dynamique, oui, mais tout en étant réaliste.
Et puis il y a les mesures « buzz ». On parlait de couvre-feu… Triel ne me semble pas, pour y vivre depuis 30 ans, être une ville soumise à des problèmes de délinquance extraordinaires. Il y a des incivilités et des cambriolages, comme partout. Mais ce n’est pas pour ça que Triel est une ville où on se sent en insécurité. Oui, on a besoin de sécurité, de tranquillité. Mais pas à n’importe quel prix, et en respectant la liberté de chacun.
Quelle va être votre méthode pour la campagne ?
Avec les membres de l’équipe, on sera présents sur les grands événements, les manifestations… On va essayer de faire connaître nos idées. Il y aura du porte-à-porte pour expliquer, convaincre qu’une alternative à cette façon de gouverner est possible.