Avec cette styliste, vous allez pouvoir vous habiller comme à la Belle Époque

Janet Hart Da Silva propose via sa boutique Merci Claude sur Etsy des vêtements datant du début du XIXème siècle. Un de ses produits a même été remarqué par la plateforme et la chineuse basée à Orgeval peut prétendre à un prix dans la catégorie vintage fashion fin octobre.

Irlandaise d’origine, Janet Hart da Silva est littéralement tombée amoureuse de l’Hexagone. Elle a épousé un Français avec qui elle a eu deux enfants et aussi obtenu la nationalité française. Mais son coup de foudre avec notre pays date de ses études. Après avoir réussi à obtenir un bachelor dans la mode, elle l’a doublé avec un master centré sur l’histoire de France. Pendant plus de dix ans, elle met à profit ses compétences. Tantôt en cherchant des nouvelles tendances pour le marché américain, tantôt en étant journaliste, arpentant ainsi le monde. Elle met toutefois sa carrière entre parenthèse pour s’occuper à fond de ses rejetons et s’installe à Orgeval en 2007.

Cependant, dix ans plus tard, elle décide de retrouver une petite activité professionnelle en ouvrant une boutique sur Etsy baptisée « Merci Claude ». « C’est vraiment pratique comme plateforme, explique Janet. Il y a déjà des millions de clients qui cherchent des objets spécifiques donc je n’ai même pas besoin de faire du marketing. » Au départ, elle se focalise sur les vêtements des années 50-60 avant de tomber sous le charme de ceux de la Belle Époque. Et ce qu’il lui plaît avant tout, c’est de pouvoir mêler toutes les connaissances qu’elle a ­emmagasinées.

En revanche, impossible de savoir comment elle débusque ses perles rares. L’Orgevalaise reste évasive : elle dispose d’un réseau qui lui propose toute sorte d’objets, aussi bien des chaussures, que des hauts ou des foulards. Seule obligation, être en bon état ou alors avec des retouches minimes à effectuer : « Je connais quelques artisans et je peux faire un peu de couture s’il le faut. » L’Irlando-française est également discrète sur le montant qu’elle perçoit, précisant tout de même que son activité a vraiment décollé depuis trois ans. « Le marché de la seconde main a explosé, les gens ne peuvent plus mettre 2 000 euros dans une tenue » analyse la styliste. De plus, elle sait mettre en valeur ses produits grâce à des ­mannequins et des descriptions pointues.

Janet Hart da Silva réalise elle-même les photos des produits qu’elle vend.

Sa clientèle est variée. Cela peut être aussi bien des collectionneurs que des chefs costumiers de production cinématographique. « J’ai vendu quelques produits dernièrement pour un film historique, malheureusement j’ai une clause de confidentialité » confie-t-elle. Par ailleurs, des influenceurs font appel à la chineuse professionnelle pour des shooting ou tout simplement des personnes souhaitant se replonger dans une certaine époque : « Je pense que c’est par amour de l’héritage et du ­patrimoine » avance Janet.

Dernièrement, un chemisier datant de 1900 en dentelle édouardienne – trouvé dans une malle achetée cet été lors d’une vente à la campagne – a tapé dans l’œil d’Etsy. Grâce à cette pièce de collection, Janet fait partie des 150 finalistes de la 7ème édition du concours international Etsy Design Awards. Suivant les catégories, la styliste peut remporter en 1 000 et 25 000 dollars américains. Dans tous les cas, elle s’estime déjà chanceuse : c’est la première fois que ­l’Orgevalaise participait à ce concours.