Louis-Armand Virey : « On veut permettre aux habitants de s’impliquer dans les décisions »

L’élu d’opposition et conseiller communautaire achérois a été désigné par les adhérents de l’association Agir Ensemble Pour Achères pour se présenter aux élections municipales en tant que tête de liste. Âgé de 38 ans, ce professionnel du milieu de l’audiovisuel appelle à « l’union des forces de gauche » et souhaite « permettre aux habitants de s’impliquer dans les décisions ».

Qu’est-ce qui a convaincu vos colistiers de vous placer en tête de liste pour les prochaines élections ?
Depuis deux ans, on a commencé un travail collectif avec les élus d’opposition et d’autres personnes de notre liste, qui se sont très vite connectées à notre proposition. On a appris à se faire confiance, et de fait, les gens ont estimé que ça pouvait être intéressant que ce soit moi qui soit tête de liste. J’avais aussi la volonté d’être « sur le front », c’est quelque chose qui me donne envie depuis un moment. S’il y a besoin d’envoyer quelqu’un en première ligne, je n’hésite pas à y aller, et s’il faut prendre un peu de coups, ça ne me dérange pas, parce que je sais que j’ai une équipe derrière moi qui va me soutenir.

En quoi incarnez-vous la rupture avec la politique de l’équipe ­municipale en place ?
La rupture, elle est assez claire. Ils ont appliqué un programme de droite pendant deux mandats. Nous, ce n’est clairement pas notre volonté. Le budget, chez eux, c’était ce qui cadrait tout. Pour nous, un budget sain c’est important, on ne va pas cramer les caisses, mais ce n’est pas une fin en soi. C’est un moyen d’offrir aux Achéroises et aux Achérois le maximum qu’ils puissent avoir, et de prendre en compte leurs problématiques. C’est aussi pour ça qu’on va impliquer un maximum de monde dans la démarche, parce qu’il va falloir faire plus avec moins. On sait qu’il y a certaines mesures qui pourront être faites à moindre coût si les gens s’impliquent pour faire des événements, pour faire des fêtes, pour organiser des choses et donner de leur temps.

Quelles sont vos priorités pour Achères ?
Quand on a commencé à travailler sur les différentes thématiques, on s’est rendu compte qu’il y avait toujours des sujets connexes, comme la santé, l’éducation et l’enfance. On a la volonté d’avoir une ATSEM par classe dans les écoles, mais aussi de créer une Maison de santé et un contrat local de santé pour amener une structuration et du réseau car le but, c’est d’améliorer l’offre de soin.

Au niveau de la culture, le constat aujourd’hui est que les différentes structures n’ont pas forcément de projet ensemble. L’idée serait de proposer un poste de directeur des affaires culturelles qui améliorerait le dialogue entre elles, et travaillerait avec les associations locales. On le voit bien dans les réponses à nos questionnaires, de nombreuses personnes nous disent qu’avant, il y avait beaucoup plus d’animations, beaucoup plus de « fêtes » pour réunir les gens… On dit toujours que c’était mieux avant, mais dans le cadre de fédérer les gens, de créer du lien, c’est vrai que ce qui se passait avant était beaucoup plus important.

Et une autre volonté de notre part, c’est plutôt sur la démocratie et le numérique qui va être un outil pour porter ça. On veut permettre aux habitants de s’impliquer dans les décisions, pour les consulter et qu’ils nous fassent remonter les problématiques. Il faut que les gens soient ­partie prenante.

Vous mettez également l’accent sur l’écologie…
L’écologie, c’est vraiment le sujet qui va cadrer tout le reste. On a conscience du réchauffement climatique, donc on va faire en sorte qu’il soit pris en compte dans toutes les décisions que l’on prendra. Et encore une fois avec cette volonté d’informer les habitants, pour ne pas qu’ils prennent ça comme une punition.

Êtes-vous confiant quant à une union de la gauche dès le premier tour ?
On sent qu’il y a une volonté d’union. On l’a vu lors de la précédente législative. Nous, on demande aussi à ce qu’elle se fasse au niveau local. Les personnes qui sont potentiellement de gauche, on a toujours eu des discussions avec elles. On est toujours ouvert au débat. Après, il y a des cadres desquels on ne peut pas sortir  : on veut une politique de gauche, on veut un programme de gauche. On ne tergiversera pas avec ça, c’est notre colonne vertébrale.