
L’été dernier, l’espace Gérard-Philipe des Mureaux a fermé définitivement ses portes après plus de soixante ans de bons et loyaux services. Un comble puisque l’édifice était composé de préfabriqués qui n’auraient pas dû durer aussi longtemps. Cependant, cela a permis à François Garay de compter quelques anecdotes à propos du bâtiment. Dans des digressions dont il a lui-même le secret, l’édile local a révélé que le célèbre guitariste Paul Personne a fait ses débuts au sein des Mur’Beats – un groupe muriautin réalisant des reprises des Beatles – et que Michel Polnareff avait également poussé la chansonnette. L’élu espère donc que le nouvel Espace Simone Veil, inauguré le 23 octobre, abritera d’aussi belles histoires.
Celui-ci a pu voir le jour grâce un financement de l’État et de la Région Île-de-France qui – par leurs subventions – ont permis de régler 56 % de la facture finale de 710 000 HT. Le nom n’a pas été choisi par hasard. « Simone Veil a beaucoup apporté pour les femmes et le vivre ensemble » assure François Garay. Si ce sont les habitants qui l’ont proposé, la famille de l’ancienne ministre de la Santé sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing l’a validé. « On leur a même proposé de venir pour l’inauguration, mais cela ne s’est pas fait à cause d’un souci d’emploi du temps » révèle un employé de la Ville. Même les salles à un rapport avec la femme politique enterrée au Panthéon. L’une d’entre elle se nomme « Marceline » – du nom de Marceline Loridan-Ivens – compagne de déportation de Simone Veil dans le camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau.
Situé à quelques pas de La Médiathèque et de la gare des Mureaux, ce lieu a pour vocation de devenir la porte d’entrée pour l’ensemble des associations de la ville, ce qui semblerait être déjà le cas. « 30 associations ont été accompagnées par notre service vie associative afin de les aider à remplir les demandes de subvention » explique Victor Rodrigues, maire-adjoint chargé de la vie associative. De plus, une trentaine de boîtes aux lettres est disponible et le 66 avenue Paul Raoult pourra devenir l’adresse postale de référence pour de nombreuses associations.
Il doit aussi être le théâtre de nombreuses activités aussi bien sportives que culturelles grâce à sa dizaine de salles réservables. « Il y a plusieurs créneaux. Par exemple, le soir, il y a Vital Gym qui donne des cours de gymnastique » souligne le maire-adjoint. Une émulation doit donc se créer pour que l’Espace Simone Veil devienne un symbole du vivre-ensemble. « C’est un lieu par et pour les habitants » avance une agente municipale. Elle espère d’ailleurs voir de la mixité sociale se produire et compte notamment sur la cuisine partagée : « Cette pièce peut être utilisée par tout le monde donc il peut y avoir des ateliers partagés. »
Ouvert véritablement en septembre dernier, l’Espace Simone Veil a vu une dizaine d’associations prendre déjà possession des lieux, ce qui donne le sourire à François Garay. « Il faut travailler l’humain » assène l’édile.