Deux cambrioleurs jugés après s’être introduits dans une maison

À Trappes, ils s’étaient garés dans le jardin d’une maison en voiture et avaient laissé les lumières allumées pendant qu’ils cambriolaient le pavillon. Deux cambrioleurs, pas très discrets, sont passés devant le tribunal le 28 octobre.

Deux cambrioleurs, âgés de 34 et 40 ans, sont passés devant le tribunal judiciaire de Versailles le 28 octobre, pour s’être introduits, deux jours avant, dans une maison située dans l’avenue Jean-Baptiste Kléber, à Trappes.

« Les deux individus, sans domicile fixe et habitués à dormir dans une voiture, étaient fortement alcoolisés ce soir-là. Et visiblement, ils n’avaient rien prémédité. L’un d’entre eux présentait d’ailleurs une grande balafre au front, preuve que leur intrusion a été chaotique », relate un article de 78actu.

L’un des deux va raconter à l’audience, « avoir vu une maison qui n’était ni abandonnée, ni insalubre. Ça se sentait qu’il n’y avait pas trop de vie. Je sais reconnaître une propriété entretenue ou non. Celle-là était d’un niveau intermédiaire ». Lors de leur intrusion, les cambrioleurs n’ont visiblement pas souhaité faire preuve de discrétion en garant par exemple leur voiture directement dans le jardin de la propriété. Ils se sont ensuite dirigés dans un cabanon pour chercher des outils qui serviraient à fracturer la porte d’entrée du pavillon.

« Enfin, ils ont fait du bruit et laissé la lumière allumée à l’intérieur de la maison. Suffisant pour que des voisins préviennent la police. Ils étaient au courant que les propriétaires passaient des vacances au Portugal », poursuivent nos confrères.

Avant que les forces de l’ordre n’arrivent, les deux mis en cause ont pris le temps de se balader dans toute les pièces de la maison, en jetant des habits au sol et posant plusieurs boîtes et valises sur un lit. « J’ai sorti les vêtements du placard, testé un jean Levis, mais il m’arrivait au mollet. Quand j’ai vu qu’il y avait des chaussures de femmes, j’ai tout reposé. Si j’avais pu me renouveler au niveau vestimentaire, je l’aurais fait. Je voulais un change. Et revenir plus tard pour dormir », s’est justifié un des deux prévenus.

Lorsque les policiers arrivent sur place, ils n’ont plus qu’à cueillir les deux hommes qui sont ressortis de la maison avec aucun objet sur eux. Un élément que leur avocat va mettre en avant lors du procès : « On a affaire à deux pauvres types qui sont ivres, ce n’est pas grandiose, a plaidé ce dernier. Dans ce dossier, il y a un fond de misère qui est assez prégnant. Quand ils sont sortis de la maison, ils n’avaient strictement rien sur eux ! Il ne faut pas les envoyer en prison jusqu’à la fin de leurs jours ».

Le quarantenaire, dont le casier judiciaire comporte déjà neuf mentions pour différents motifs (vol avec violence, recel, conduite sous l’empire de produits stupéfiants…), a déclaré avant le verdict : « Je m’excuse, je vais rembourser les victimes. Si je peux les aider, je n’hésiterai pas. Je ne suis pas du tout une mauvaise personne. Je fais un travail sur moi-même pour ne pas devenir un plus gros délinquant ». Quant à son compère, il est également connu de la justice, avec quatre mentions inscrites dans son casier judiciaire.

Après la délibération, les juges ont prononcé 15 mois de prison dont 6 mois avec sursis, assortis d’un sursis probatoire pendant 3 ans, pour le plus âgés des deux. « Avec, au passage, la révocation d’un précédent sursis probatoire. Il aura donc un an ferme à effectuer », poursuit 78actu.

Tandis que le second a été condamné à 12 mois, dont 6 avec sursis probatoire sur deux ans. « À leur sortie de prison, les deux mis en cause devront par ailleurs effectuer 140 heures de travaux d’intérêt général », conclut le média local.