Avec son vélo, il se balade pendant 5 ans autour du monde

En avril dernier, Nicolas Berthet est parti faire le tour du monde, mais pas n’importe comment. Le Conflanais a décidé d’utiliser son vélo afin de parcourir plus de 60 000 km et traverser une soixantaine de pays. En prenant son temps et en étant au plus proche de la nature.

Instagram Nicolas re_cycle

Des porte-clefs sur son sac, un tatouage sur son poignet, Nicolas Berthet ne peut le cacher : il adore le vélo. Cette passion pour la petite reine a débuté en 2020 lorsque le Conflanais s’était lancé le défi d’engloutir 1 000 km d’asphalte en réalisant une boucle entre Paris et Dijon, avec comme escales Troyes et Orléans. Là, proche de la nature, l’ingénieur en économie circulaire pouvait se remémorer ses rêves d’enfance : devenir Indiana Jones, mais il a vite compris que l’archéologie ne ressemble pas à un film de Steven Spielberg. Souhaitant toutefois rassasier sa soif de découverte, Nicolas décide de préparer un projet plus fou : faire le tour du monde, à vélo, bien entendu.

Il commence à mettre de l’argent de côté – 20 000 euros en tout – en ne demandant aucune aide pour tenir avec 10 euros par jour. « La nourriture est la plus grosse dépense, car je dors dans une tente et je ne consomme aucun carburant » détaille le jeune homme de 28 ans. Plutôt sportif, il assure pouvoir parcourir entre 80 et 100 km mais préfère flâner et sortir des sentiers battus pour profiter au mieux des paysages qui lui sont offerts. « Dans les Dolomites, j’ai eu un gros coup de cœur pour deux massifs plus petits avec des canyons et des gouffres » se remémore Nicolas.

Le départ s’est tenu en avril dernier sur les quais de Seine de Conflans-Sainte-Honorine, entouré de tous ses proches. L’émotion était palpable mais il n’a pas hésité à enfourcher son destrier métallique. Pour gérer cette séparation, l’ingénieur en économie circulaire a mis en place quelques rituels comme appeler sa famille tous les deux jours ou poster des photos sur son compte Instagram. « Cela me fait du bien à moi aussi » concède l’Yvelinois, les interactions offertes par les réseaux sociaux lui rappelant qu’il n’est pas vraiment « seul ». Le plus difficile reste pour sa copine.

« Elle savait que j’avais ce projet lorsque l’on s’est rencontrés, explique Nicolas, elle m’a même aidé à tout préparer. » En plus de se parler quotidiennement « quand le réseau veut bien », les deux tourtereaux ont trouvé une solution palliative afin de supporter la distance : se retrouver sur les routes tous les deux mois. « Cet été, on a passé un mois au Monténégro, je l’ai vue en Grèce avec mes parents et à la mi-novembre, elle sera à Cappadoce (Turquie, Ndlr) » énumère le Conflanais. Par ailleurs, Nicolas est bien conscient qu’il doit rassurer les personnes qui lui sont chers. Le jeune homme de 28 ans est donc géolocalisable grâce à l’application Polarstep, bien utile quand on essuie les orages violents du canyon Köprülü par exemple.

Durant son périple, il va même devenir une petite attraction. Quand Nicolas sera de passage au Kirghizstan, l’ambassade de France va créer un événement autour du cyclisme et mettra le baroudeur en avant. Le Conflanais a déjà parcouru 9 000 km sur les 60 000 prévus théoriquement : « Je pense que je vais finir aux alentours de 80-100 000 km. Dans le monde le champ des possibles est infini. » Rendez-vous donc dans cinq ans pour qu’il puisse nous narrer le fil de ses aventures à travers 60 pays du globe.