
Le jeudi 13 novembre, un homme de 23 ans a été condamné par le tribunal de Versailles à une peine de prison ferme pour des violences commises sur son ex-conjointe, entre le 1er janvier et le 27 juillet 2025, à Guyancourt. Le prévenu, qui ne s’est même pas présenté à son procès, a probablement aggravé son cas par cette absence.
Il a envoyé un mail à son ex-compagne quelques jours plus tôt expliquant qu’il « n’avait pas le temps d’être jugé », rapportent nos confrères de 78actu. Malgré un casier judiciaire vierge, il comparaissait pour plusieurs faits : violences, menaces de mort, appels téléphoniques malveillants et harcèlement.
Quant à la victime, présente elle au procès, elle a longuement décrit la situation infernale qu’il lui faisait vivre depuis plusieurs mois. Ce couple, qui menait une idylle depuis six mois, s’était séparé au début de l’année 2025. Les violences avaient débuté le 1er janvier de cette année, lors d’un événement au cours duquel le jeune homme l’avait empêchée de sortir de son appartement en cachant ses clés, tout en lui provoquant des hématomes sur le bras gauche.
« Quand j’étais au travail, il m’appelait en permanence. Si je ne répondais pas, ça voulait dire que je me tapais un de mes collègues. Il m’attendait à la sortie, j’avais le droit à des crises. Aujourd’hui, je ne sors plus toute seule de la maison, juste avec ma mère ou mes grands-parents. Je veux que justice soit rendue », rapporte 78actu, citant les propos de la victime tenus à la barre.
Après leur séparation, le prévenu a poursuivi son harcèlement. « Les 274 mails envoyés entre le 16 et le 19 juillet 2025 sont là pour en témoigner. Et les mots employés ne sont pas très doux, pour ne pas dire haineux : « Cotise pour ta mort », ; « Économise pour ton cercueil en or » », poursuit le média local.
Les violences ont continué le 24 juin, lorsque la victime et son ex se sont croisés en bas de chez lui : il lui a alors donné plusieurs gifles. Épuisée par cette situation, elle a déposé trois plaintes, les 6 janvier, 24 juin, et 28 juillet 2025. « Une situation d’autant plus difficile à gérer pour la jeune femme qu’elle était enceinte de lui au moment des faits », complète 78actu.
« Il n’a pas conscience de la violence de ses propos. Il pense qu’on peut frapper le matin, être amoureux l’après-midi et que la victime doit passer à autre chose », a dénoncé le procureur de la République, regrettant l’absence du prévenu.
Et d’ajouter : « C’est une violation du contrôle judiciaire. On ne sait pas s’il est en mesure de passer à autre chose, de s’excuser. Je ne sais pas qui il est. J’attendais beaucoup de cette audience. Je voulais proposer une peine raisonnable en termes de risque. Mais là, ce qui me paraît cohérent, c’est une peine de 12 mois de prison ferme avec un mandat d’arrêt », retranscrit 78actu.
Finalement, le tribunal s’est montré encore plus sévère en prononçant à l’encontre du prévenu une peine de 15 mois de prison avec mandat d’arrêt. Il a également l’interdiction d’entrer en contact avec la victime pendant trois ans.