Un véhicule hybride s’enflamme et explose dans un parking souterrain

À Élancourt, la batterie d’une voiture hybride rechargeable a pris feu puis explosé dans un parking souterrain le mardi 25 novembre. Heureusement aucun blessé n’est à déplorer.

Plus de peur que de mal. Le mardi 25 novembre, aux alentours de 5 h du matin, une voiture hybride rechargeable (DS7 Crossback) a pris feu dans un parking souterrain d’une résidence de deux étages, située rue de Suffren, à Élancourt. L’incident a entraîné une mobilisation de 12 sapeurs-pompiers et de quatre véhicules, qui ont œuvré pendant près de 3 heures pour maîtriser le sinistre et sécuriser les lieux.

Les pompiers sont intervenus peu après 5 h, suite à une « déflagration », comme l’a indiqué le Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours des Yvelines (Codis 78). Heureusement, le sinistre n’a pas nécessité l’évacuation des résidents de l’immeuble et n’a causé « aucun autre dommage », notamment aux autre voitures stationnées dans le parking souterrain. À priori, la batterie de la voiture, située sous la banquette arrière, semble être à l’origine de l’incident. Celle-ci aurait pris feu avant d’exploser.

Le lendemain, le 26 novembre, 78actu a pu échanger avec une riveraine, un peu plus de 24 h après les faits. Selon elle, les habitants « sont assez contrariés » car le propriétaire aurait été informé des risques. « Selon nos informations, quatre courriers lui auraient été successivement adressés par le constructeur (Stellantis, Ndlr) pour qu’il ramène urgemment son ­véhicule », rapportent nos confrères.

Stellantis, le constructeur propriétaire de plusieurs marques, dont DS automobiles, a lancé une vaste campagne de rappel, depuis septembre 2025, visant plusieurs modèles de véhicules hybrides rechargeables, dont la DS7 Crossback (produite entre le 7 mars 2019 et le 27 septembre 2021). « Mais également des Opel Grandland X (commercialisées entre le 2 juillet 2019 et le 19 août 2021), des Citroën C5 Aircross (sorties d’usines entre le 20 janvier 2020 et le 18 février 2021) et des Peugeot 3008 V2 et 5008 V2 (vendues entre le 2 juillet 2019 et le 12 octobre 2022) », détaille 78actu.

Le site rappel.conso.gouv.fr précise que le rappel pour les propriétaires de DS7 Crossback a été lancé le 19 septembre, en raison d’un défaut potentiel de la batterie haute tension, « ce qui pourrait causer une surchauffe et provoquer l’incendie de la batterie ou du véhicule ».

L’habitante de l’immeuble a longuement témoigné auprès de 78actu. D’après elle, le propriétaire du véhicule « était conscient du risque et parfaitement alerté du danger ». « J’ai entendu l’explosion. Quand on est venu sonner chez lui, il ne semblait pas avoir un sentiment de culpabilité. Ça aurait pu être grave, et arriver au moment où des gens partaient au travail. Heureusement après ce coup de pression il y a eu plus de peur que de mal, et pas de gros dégâts », a-t-elle expliqué au média local.

Elle résume les événements de la matinée. « Nous avons été réveillés par les fumées qui ont envahi l’immeuble. C’est en fait un voisin du 2e étage, qui est pompier, qui a donné l’alerte. Tout le monde a vite compris. Ça brûlait en bas. Il ne s’est pas passé cinq minutes avant qu’on entende l’explosion. On avait déjà commencé à évacuer », relate cette habitante à 78actu.

Toujours selon le témoignage de la riveraine, « il y a eu un défaut de fonctionnement des valves d’évacuation de fumées. Elle ne se sont pas déclenchées ». Cet immeuble date de 2019 et est composé d’une vingtaine d’appartements. « Les alarmes incendie dans les appartements n’ont pas non plus marché alors qu’il y avait déjà de la fumée à l’intérieur. On nous a dit qu’elles n’étaient pas forcément au bon endroit ».

Le souffle de l’explosion a pulvérisé les vitres de la voiture et « le toit a éclaté », engendrant également la destruction (prévue dans de telles circonstances) de la porte du garage de la résidence pourtant situé à « une cinquantaine de mètres de la voiture sinistrée ».

Contacté par nos confrères, le propriétaire de la voiture en question a démenti avoir eu connaissance du danger. Il leur a indiqué avoir reçu « un simple courrier en septembre m’informant qu’il y avait peut-être une défaillance de la batterie et un risque d’incendie, mais pas un danger d’explosion. J’étais en vacances en octobre et je n’en ai pris connaissance que début novembre ».

Selon lui, le rappel était de niveau 2, ce qui signifiait qu’il devait faire vérifier son véhicule, mais qu’il n’était pas nécessaire de l’immobiliser. « Comment peut-on penser que j’ai sciemment fait courir un danger », s’est-il exclamé. Et d’ajouter : « J’ai cette voiture depuis 2021. La batterie est sous la banquette arrière, là où s’assoient mes enfants. Elle a été éventrée. La batterie aurait pu exploser n’importe quand, et tuer mes enfants, tuer quelqu’un, y compris mardi matin. Ça ne me fait pas plaisir de savoir que j’aurais pu avoir une mort sur la conscience ».

Lui, estime que « la bonne question », réside dans « la responsabilité de Stellantis ». « Je n’ai eu que des ennuis avec ce véhicule. J’ai eu d’autres rappels de constructeur par le passé pour différents problèmes. J’essaie toujours de faire les choses correctement et je suis en litige avec eux. Cette voiture, je l’ai achetée 60 000 euros. Qui est le perdant aujourd’hui ? C’est moi ! », conclut-il amer, auprès de nos confrères.

Quant à la voiture pulvérisée, elle a été extraite du parking « encore chaude », par un remorqueur.