
Le 23 septembre, un garçon de 14 ans se fait « gifler sans raison » dans l’enceinte du collège Galilée de Limay par un de ses camarades de classe d’un an son cadet et originaire de Mantes-la-Jolie. Cependant, l’adolescent ne se laisse pas faire, et, en réponse à son agresseur, lui crache dessus et l’insulte. Malheureusement l’histoire ne s’arrête pas là. Après les cours, le Mantais ramène trois de ses « copains » et ensemble, ils suivent la victime après que le bus l’ait déposé au niveau de la gare de Limay.
À ce moment-là, la bande l’encercle et commence à le rouer de coups. Celui qui avait donné la gifle à l’intérieur de l’établissement scolaire sort son téléphone afin de filmer la scène. Ils mettent à genou le garçon de 14 ans, le forcent à présenter ses excuses mains derrière la tête, le font « danser », et tentent même de lui soutirer de l’argent, en vain car il n’avait rien sur lui. Cette vidéo est ensuite diffusée sur le réseau Snapchat. Onze jours plus tard, la victime franchit les portes du commissariat de Mantes-la-Jolie et décide de porter plainte. Une expertise psychiatrique et médico-psychologique est réalisée sur la victime. Celle-ci met alors en évidence un « impact des faits subis significatif » et que l’adolescent est toujours considéré comme « vulnérable ». Une ITT psychologique de 7 jours est délivrée.
Le 24 novembre, tous les agresseurs sont convoqués devant la police. Deux d’entre eux y vont d’eux-mêmes, tandis que les deux autres doivent être interpellés. Un au niveau de l’Île-aux-Dames de Mantes-la-Jolie, le second directement à son domicile à Bonnières-sur-Seine. Durant leurs auditions, tous reconnaissent les faits et le téléphone portable du jeune de 13 ans est conservé, les vidéos n’ayant pas été effacées. À l’issue des mesures de garde à vue, les intéressés étaient remis en liberté après avoir fait l’objet de convocation devant le juge des enfants ainsi que devant l’unité éducative auprès du tribunal judiciaire de Versailles.