
Des 6 maires sur 10 souhaitant se représenter, celui d’Issou ne savait pas de quel côté de la barrière il allait se situer, la faute aux six prochaines années qui s’annoncent compliquées. « Il faut avoir conscience des difficultés et se sentir prêt à les affronter » confie Lionel Giraud. Finalement, le 5 décembre, il a bel et bien décidé d’aller briguer un second mandat en mars prochain. Son leitmotiv ? Cap sur l’avenir ! Selon l’élu, il faut dorénavant passer « un coup d’accélérateur » après avoir passé les cinq dernières années à « semer des graines ». Les fameuses graines sont notamment les deux programmes immobiliers actuellement en cours du côté de la rue Rangiport et de la départementale 190. « Il y a aussi des commerces qui vont arriver au niveau de l’ancien Lidl, probablement à l’automne prochain. On a des noms en tête, mais pour l’instant, rien n’est officiel » avance l’élu.
Dans sa profession de foi, le maire veut lancer d’autres projets tout en gardant les pieds sur terre. « Si je promettais une police municipale, cela impliquerait une hausse de la taxe foncière, est-ce que les Issoussoises et Issoussois sont prêts à cela ? » se demande l’édile alors que la vidéoprotection est en train d’être déployée progressivement. Lionel Giraud souhaite rénover plusieurs bâtiments communaux comme les deux salles de fêtes et le gymnase. « C’est une catastrophe totale, s’emporte-il. Il y a un gros travail d’isolation sonore et thermique qui doit être réalisé. » Des études sont actuellement en cours auprès de cabinet d’architecte. Une fois les rapports rendus, un dialogue débutera auprès des associations : « Il va falloir phaser les travaux, car si on fait tout en même temps, il n’y aura plus d’activité pendant un an. »
Par ailleurs, une résidence intergénérationnelle pourrait également sortir de terre. « Beaucoup de trentenaires et de quarantenaires sont arrivés au début des années 2000, il suffit de faire des petits calculs pour savoir qu’ils ne vont pas tarder à flirter avec les 70 » analyse Lionel Giraud. Plusieurs promoteurs privés sont à l’affût pour la construction de ce bâtiment qui s’inscrirait alors dans « un parcours de vie ». « Le but est d’offrir aux Issoussoises et Issoussois la possibilité de vivre pour toujours dans leur commune » analyse le maire.
CAPVIF, le réseau contre les violences intrafamiliales composé des CCAS de quatre communes (Issou, Porcheville, Gargenville et Juziers), fait également partie des priorités. Un logement vient d’être trouvé sur la commune qui sera dédié au secours des femmes victimes de violences conjugales. « C’est un endroit particulier, bien isolé » révèle Aline Biron, actuelle troisième adjointe aux affaires sociales et qui fait partie de l’équipe de campagne de Lionel Giraud. Dernièrement, elle a intégré le réseau ERRE (élus ruraux relais égalité), porté par l’Association des maires ruraux des Yvelines (AMR78), afin de lutter plus efficacement contre ce fléau qui touche aussi la ruralité.
Enfin, le candidat à sa réélection espère voir le bus express A14 passer par sa ville. « C’est un enjeu majeur pour la communauté urbaine. Mais ce n’est pas un combat au niveau d’une petite commune, d’où l’importance de s’impliquer dans les intercommunalités. Ce qui n’a pas été pendant 20 ans » glisse l’édile.