Les caméras remplaceront-elles les agents de police ?

Plusieurs villes de la vallée de Seine se sont engagées dans la mise en place d’un système de vidéo-protection. Afin de gérer les incivilités sur la route ou la chaussée, un processus de vidéo-verbalisation se développe également.

Depuis le début d’année, un système dit de « vidéo-protection » est mis en place à Poissy. La semaine dernière, lundi 7 septembre, les agents du Centre de supervision urbain (CSU) ont d’ailleurs permis d’interrompre un vol de vêtements d’une borne Relais, facilitant ainsi l’intervention de la police municipale.

Ce système de sécurité, contesté par certains élus, s’est développé sur le territoire du Nord des Yvelines. A Carrières-sous-Poissy, où la problématique sécuritaire est sensible, des caméras sont reliées à un centre de visionnage depuis le mois de juillet.

« Elles ont permis d’appréhender des personnes, de guides les forces de l’ordre et d’intervenir dans les quartiers. C’est un point positif, nous sommes passés d’une logique où il y avait personne à une présence », affirme le maire, Christophe Delrieu (DVD).

L’objectif de l’édile est que sa commune puisse se doter d’un système comparable a celui de son voisin pisciacais. « Nous construisons un centre de supervision urbain. Nous avons libéré une salle qui triple de volume celle que nous avons déjà. » Le principe est de pouvoir constitué « un mur d’images avec un écran central plus précis. »

Le 30 17, numéro de ligne directe permettant de contacter la police municipale carrièroise, est le dernier dispositif policier en date à Carrières-sous-Poissy, il sera suivi des contraventions électroniques. « Ça existe déjà sur le plan légal et avec les conventions. Mais je l’ai retardé un peu car je veux qu’il y ait un papillon sur les pare-brises. Ce n’est pas obligatoire, mais par courtoisie avec ceux que nous verbalisons », précise le maire.

Ces procès verbaux (PV) électroniques concerneront les dépassements d’autorisation de stationnement, via un disque, les stationnements gênants ou les voitures-ventouses afin de « faire respecter l’harmonie entre les piétons, les voitures et les deux roues ».

À Mantes-la-Jolie, c’est la vidéoverbalisation qui est entrée en application depuis cet été. Selon la municipalité « 130 procès-verbaux ont été dressés » grâce à celle-ci, « dont 80 % en cœur de ville. » Cela concernerait principalement le stationnement gênant et dangereux. Au sein du centre de visionnage, le vidéo-opérateur peut repérer un véhicule mal garé, et faire intervenir une brigade de la police municipale.

La zone de verbalisation est indiquée par des panneaux signalétiques (photo) et reprend le même processus que le PV électronique, mais s’ajoute à cela une photo prise par l’opérateur, utilisable en cas de réclamation. « Tout le processus est encadré par la législation en vigueur et reste placé sous le contrôle du Procureur de la République », ajoute Alexandre Sotty (LR), adjoint au maire en charge de la sécurité et de la circulation.

Carrières-sous-Poissy envisage d’adopter aussi la vidéo-verbalisation, tandis que la ville de Poissy l’utilisera prochainement. « Il y a une demande qui a été faite à la préfecture », affirme la mairie, satisfaite des résultats de son système de vidéo-protection.