Françoise Descamps-Crosnier défend le bilan de la gauche

La députée de la 8ème circonscription des Yvelines a recemment organisé deux réunions publiques. Interrogée sur plusieurs projets locaux, Françoise Descamps-Crosnier a aussi eu à défendre le bilan de la gauche au gouvernement.

Au cours des trois semaines précédentes, Françoise Descamps-Crosnier (PS) a organisé deux réunions publiques respectivement à Limay et à Mantes-la-Ville. Pour chacun des deux rendez-vous, près de 40 personnes, des soutiens principalement, sont venues échanger avec la députée socialiste.

L’occasion pour la députée de la 8ème circonscription des Yvelines de faire un bilan de ses quatre années de mandat et de répondre à des remarques sur la vie locale (voir encadré). Mais aussi de défendre le quinquennat de François Hollande (PS), à qui elle a toujours « été loyale ». Un bilan gouvernemental que Françoise Descamps-Crosnier estime « bon, avec des imperfections ».

« Vous êtes cataloguée à gauche et François Hollande n’est pas très bien dans les sondage. Que faire pour que les gens votent pour vous ? » s’est interrogé un sympathisant à la réunion publique du 13 octobre à Mantes-la-Ville, en référence aux élections présidentielle et législative à venir. Dans sa réponse, Françoise Descamps-Crosnier a précisé « ne pas être en campagne, même si je veux être candidate à ma succession ».

« Sur ce que nous avons bien fait, la communication a été mauvaise : il n’y a pas eu le récit [montrant] que les réformes s’imbriquaient pour être cohérentes, estime la députée. Même si on n’a pas répondu à toutes les attentes, avec ce mandat on a préservé et augmenté la liberté et on a redressé le pays. Il faudra avoir l’énergie pour présenter le bilan […] et expliquer ce qui va arriver si on ne gagne pas [les prochaines élections]. »

Lors de la réunion publique du jeudi 29 septembre à Limay, interrogée sur son « sentiment » quant à l’usage du 49.3 par l’actuel gouvernement pour faire passer la loi Travail, l’élue du la 8ème circonscription a expliqué être « plutôt défavorable à cette technique » même s’il s’agit d’une « procédure constitutionnelle ».

« Je sais qu’il y a quelques points qui sont importants et qui n’ont pas avancé dans le sens que beaucoup attendaient », reconnaît de cette loi Françoise Descamps-Crosnier, en référence aux « accords d’entreprise, accords de branche et la question des heures supplémentaires ». Et la députée de nuancer : « Par contre, il y a beaucoup d’avancées dans cette loi dont on ne parle pas souvent. Notamment par rapport au compte personnel d’activité, les garanties jeunes, […]. »

Le projet de carrière s’invite dans le débat

Lors de la réunion publique du 29 septembre à Limay, plusieurs membres de l’association Vexinoise de lutte contre les carrières cimentières (AVL3C) ont interpellé la députée Françoise Descamps-Crosnier (PS) au sujet du projet du cimentier Calcia (voir notre édition du 12 octobre). « Si on se mobilise tant, c’est que le projet nous semble aberrant », a notamment expliqué une membre d’AVL3C. Et un autre de compléter : « On attend des élus de prendre des mesures locales en interdisant cette carrière ».

La députée a indiqué avoir assisté à la dernière réunion publique de l’AVL3C et y avoir appris « qu’il n’était pas acté une étude indépendante sur l’hydraulique ». « J’ai donc envoyé un courrier au sous-préfet pour lui dire qu’il n’était pas mentionné une étude indépendante sur l’eau », affirme Françoise Descamps-Crosnier. Elle a indiqué avoir « évolué pour rejoindre une position de non-extension [des carrières] ». Françoise Descamps-Crosnier a aussi répondu favorablement à une demande de l’association de contacter Ségolène Royal (PS), ministre de l’environnement, sur le sujet.