Les impôts locaux relevés de 13 %

La décision a été présentée lors du dernier conseil municipal. Masse salariale importante et remboursement de la dette sont les arguments avancés pour la justifier.

« On se doute que la mesure va être impopulaire », détaille Jean-Michel Cecconi, adjoint aux finances. Et pour cause : lors du dernier conseil municipal, le 18 avril, les impôts locaux ont été relevés à 13 %, après une hausse de 8 % en 2015. Une mesure que n’ont pas apprécié les deux principaux groupes d’opposition de gauche mais nécessaire pour la majorité municipale, qui évoque « un problème global de structure » où « les dépenses sont supérieures aux recettes ».

Des dépenses que la municipalité justifie par une masse salariale importante : « la masse salariale représente 63 % du budget annuel, avec 750 équivalents temps plein », note l’adjoint. Et avec la revalorisation d’indice de la fonction publique, c’est un supplément de « 600 000 euros » auquel doit faire face la majorité.

L’élu pointe également « un problème d’anticipation des dépenses » de l’ancienne équipe municipale. « Par exemple, la médiathèque nous coûte 750 000 euros par an », souligne Jean -Michel Cecconi. Autre problème auquel est confronté la Ville, le remboursement de la dette, qui s’élève aujourd’hui à environ 47 millions d’euros. « Si on n’augmentait pas les impôts, on ne couvrait même pas le remboursement du capital de la dette et ce n’est pas autorisé », explique-t-il.

Et pour faire des économies, la municipalité se restreindra à des investissements « d’entretien de patrimoine comme le gymnase Foch », explique Laurent Brosse (LR), maire. En 2016, la municipalité avait également supprimé les postes d’agents spécialisés dans les écoles maternelles. Des « transformations » de service ne sont pas à exclure d’ici la fin du mandat afin d’éviter la « faillite » de la Ville.

« Bientôt Conflans sera interdite aux pauvres », se désole Farid Hatik (PS), qui trouve cette augmentation « inacceptable quand on décide de supprimer des services ». Trois réunions publiques seront organisées dans différents quartiers durant les mois de mai et juin. « Ce que nous demandons aux Conflanais c’est un effort de solidarité », souligne Laurent Brosse. Un effort qui peut aller de 50 à 350 euros selon le profil.