Elections professionnelles dans la fonction publique : les syndicats s’organisent

Le 6 décembre prochain se tiendront les élections professionnelles au sein de la fonction publique. Dans le département, 120 000 fonctionnaires sont concernés.

Elles n’auront lieu que le 6 décembre prochain, mais les élections professionnelles de la fonction publique sont déjà discutées au sein des syndicats représentant l’ensemble des secteurs du fonctionnariat : actions et rassemblements devant les sites concernées, discussions sur les candidatures vont bon train.

Dans le département, 120 000 fonctionnaires sont concernés, et chaque organisation a défini sa stratégie pour l’emporter. A la CGT, elle est très centralisée au niveau départemental. La CFDT s’appuie, elle, sur ses confédérations dans chaque branche de la fonction publique (FO n’a pas répondu aux sollicitations de La Gazette, Ndlr).

Mardi 10 avril, devant le site pisciacais de l’hôpital de Poissy – Saint-Germain-en-Laye. Une vingtaine de syndicalistes CGT, toutes branches confondues, ont installé un stand sur le parking. « Nous avons deux buts, détaille Nicolas Chamot, secrétaire de l’Union départementale de la CGT. Aller à la rencontre des salariés, syndiqués ou non, pour se faire connaître. »

Avant de poursuivre sur l’autre objectif, concernant les usagers : « On en profite pour diffuser un journal pour montrer le rôle et l’importance du service public, comment il fonctionne avec peu de moyens. » Lors des dernières élections, en 2014, le syndicat est devenu majoritaire au sein du comité technique yvelinois. Au niveau national, il est devenu le premier syndicat de la fonction publique avec 23,1 % des suffrages exprimés.

Les 120 000 fonctionnaires concernés représentent « un cinquième du salariat » dans les Yvelines, précise Nicolas Chamot de l’importance du scrutin. « D’habitude, il y a des bon scores de participation, on est autour de 60 %, détaille le syndicaliste. Pour cette année, un vote électronique sera mis en place. »

Si la fonction publique regroupe différentes branches (les territoriaux, la fonction publique hospitalière et celle d’État, Ndlr), « les problèmes sont les mêmes partout ». Nicolas Chamot pointe ainsi « une baisse des effectifs, le gel des salaires et du point d’indice, le mal-être des agents » dans les différents secteurs. Cette mobilisation, la CGT compte la reproduire dans les mois suivants : « Un vote CGT, c’est voter pour le dégel des salaires et des conditions de travail dignes. »

Si le syndicat semble vouloir mener une campagne globale, à la CFDT, l’approche est un peu différente. « En tant qu’union départementale on peut venir en appui, mais s’il y a une action, ce sont surtout les confédérations qui gèrent », précise Vincent Guérin, secrétaire de l’union départementale de la CFDT.

Le syndicat préfère, pour le moment, se concentrer « sur les candidatures » même si « des actions sont menées sur les sites concernés. » Elles devraient s’intensifier à partir du mois « de septembre ». Le syndicaliste conclut : « On travaille en amont depuis quatre ans. Les salariés le voient si on n’a rien fait et qu’on se réveille pour les élections. »