Contrat de ville : des élus insatisfaits

La maire de Chanteloup-les-Vignes et le président de la communauté d’agglomération porteuse du projet regrettent le dispositif signé le 1er juillet.

« Très honnêtement, je ne comprends pas l’attitude de l’Etat par rapport aux communes et aux EPCI (Etablissement publics de coopérations intercommunales, Ndlr), a affirmé Philippe Tautou (LR), président de la communauté d’agglomération des deux rives de Seine (CA2RS). Chanteloup voit globalement la diminution de ses crédits de 20 %. »

Les Fleurs et les Oiseaux à Carrières-sous-Poissy, le Parc à Vernouillet et donc la Noé à Chanteloup-les-Vignes, sont les quatre quartiers retenus dans le contrat de ville qui sera signé cette semaine. Celui-ci a pour objectif schématique de « donner plus aux territoires qui en ont le moins », comme l’indique Driss Ettazaoui, directeur de la cohésion sociale à la CA2RS. Mais les comptes n’y sont pas pour le président de l’agglomération en charge de l’élaboration et du suivi du projet.

L’Etat avait accordé l’an dernier 138 000 euros aux quartiers du territoire concerné par le contrat de ville. Cette année, l’enveloppe ne sera que de 93 000 euros. « Dans ces quartiers, on n’est pas en train de demander l’aumône. Pour 15 % de la population (13 000 habitants, Ndlr), c’est presque humiliant », s’est insurgé Philippe Tautou (LR).

« L’idée est intéressante, le temps du contrat de ville est intelligent, signale pour sa part Catherine Arenou (DVD), maire de Chanteloup-les-Vignes. Mais ce n’est qu’un contrat cadre qui ne met pas les moyens. En 2015, on sait ce qu’on a mais pas après. »