Coupe de France : l’AS Carrières-Grésillons, dernier représentant de la vallée de Seine

Dans le match des surprises, l’AS Carrières-Grésillons s’est imposé au bout du temps additionnel contre l’Entente Verneuil football (1-0). L’AS Poissy n’est pas passé loin de l’exploit contre Drancy mais s’incline aux tirs au but (2-2 ; 4-1).

Le dernier représentant de la vallée de Seine, lors du septième tour de coupe de France, sera un club de district. L’AS Carrières-Grésillons (Départemental 1) est venu à bout de l’autre sensation de cette coupe de France en Île-de-France : l’Entente Verneuil football, équipe de Départemental 2. La rencontre se disputait au stade Léo Lagrange de Poissy, ce dimanche 28 octobre, afin d’accueillir les 1 200 spectateurs carriérois et vernoliens.

Et c’est tout au bout du temps additionnel, à la 95e minute plus précisément, que s’est jouée la rencontre. Alors que cette étonnante affiche pour un sixième tour de coupe de France, entre deux équipes du district des Yvelines, semblait tout droit se diriger vers les prolongations, Brahim Mounir en a décidé autrement. Suite à une succession de corners, l’attaquant carriérois a placé une reprise de volée décisive sous la barre, délivrant toute l’équipe et surtout son entraîneur.

« La victoire est encore plus belle mais le cœur a failli lâcher ! D’autant plus que, quelques minutes avant, c’est Verneuil qui n’était pas loin de tuer le match », rappelle, non sans soulagement, Redouane Nadir, l’entraîneur de l’AS Carrières-Grésillons. Le lendemain de la victoire, il n’a d’ailleurs pas manqué de souligner les qualités de l’adversaire: « Je comprends mieux pourquoi ils sont arrivés jusque-là. Ils ont des joueurs avec des qualités de frappe phénoménales et sont très solides en défense. Le pire pour nous aurait été qu’ils ouvrent le score. »

Il n’en a finalement rien été, Carrières-Grésillons ayant résisté aux contre-attaques vernoliennes tout en se créant beaucoup d’occasions. Cette victoire fait du club le dernier représentant de district dans toute la France et donc le petit poucet au niveau national. L’ASCG n’avait jamais franchi le quatrième tour. Les voilà au septième tour, synonyme d’entrée en lice des équipes de Ligue 2.

« Les joueurs veulent affronter une Ligue 2 au prochain tour. Je les comprends, mais moi je préférerais que l’on rencontre une équipe régionale. Nous avons des joueurs d’un très bon niveau et je suis sûr que l’on pourrait rivaliser et passer un tour supplémentaire. Mais bien sûr, c’est un risque de se faire sortir sans affronter une très grosse équipe », continue celui qui a déjà atteint les 32e de finale de la coupe de France en 2012 avec l’US Chantilly (défaite 6-0 contre le LOSC de Rudy Garcia, d’Eden Hazard et de Dimitri Payet, Ndlr).

De son côté, l’AS Poissy (National 2) avait fort à faire avec la réception du JA Drancy, club de National, ce samedi 27 octobre. Dans ce match également, c’est la 95e minute qui a tout fait basculer. Et malheureusement pour les Pisciacais, en leur défaveur. Après avoir rapidement ouvert le score par Joël Da Silva à la deuxième minute de jeu, les joueurs de Laurent Hatton ont vu leurs adversaires égaliser dans la foulée par Khous (6e). Les deux équipes atteindront la mi-temps sur ce score de 1-1, qui laisse de l’espoir à chacune des deux formations.

Mais le début de la seconde période est encore une fois à l’avantage des locaux qui prennent les devants à la 52e minute grâce à Jérémy Quemener. Un but d’avance qu’ils parviendront à conserver jusqu’aux derniers instants du match, jusqu’à cette fameuse 95e minute. Une frappe lointaine de Doumbia a fini au fond des filets et a fait s’envoler une victoire qui leur tendait les bras.

La prolongation n’y a rien changé. Et la loterie des tirs au but ne leur a pas été favorable. « Je suis en colère. C’est inacceptable de partir à l’abordage dans les derniers instants alors qu’on mène au score, regrette Laurent Hatton auprès du Parisien, on a raté une belle occasion d’avoir un moment de joie, c’est vraiment dommage. »

Le tirage au sort du septième tour a lieu ce mercredi 31 octobre pour l’AS Carrières-Grésillons, qui fait partie des deux dernières équipes des Yvelines, avec le FC Versailles, à être toujours en course. Le club de district recevra par la même occasion une dotation de 7 500 euros, offerte à toutes les équipes qui franchissent ce palier. Une somme qui devrait représenter un bénéfice énorme dans le budget de l’association sportive. Ce match tant attendu se disputera le week-end des 17 et 18 novembre.

CREDIT PHOTO : AS CARRIERES-GRESILLONS