La petite entreprise des collégiens pourra-t-elle vendre du miel ?

Sous la coupe de leur professeur d’arts plastiques et apiculteur amateur, des élèves de quatrième du collège Jules Ferry tentent de produire du miel local dans le cadre de leur mini-entreprise.

Organisé en mini-entreprise pédagogique, avec un PDG, un DRH, un directeur marketing ou encore une directrice de la communication, l’atelier situé au collège mantais Jules Ferry et géré par Stéphane Régnard, enseignant en arts plastiques et apiculteur amateur, rencontre un franc succès. Mais les douze élèves des deux classes de quatrième qui y participent parviendront-ils à ­produire du miel ?

En fonction de leur emploi du temps, les élèves peuvent venir le mardi matin ou le mardi après-midi pour une séance de 2 h autour de cinq ruches. Malgré une véritable volonté de travail et l’envie de produire du miel « Made in Mantes-la-Jolie », Stéphane Régnard est conscient que la tâche qui l’attend, lui et ses élèves, peut s’avérer ardue : « Si on arrive à faire un pot, on sera déjà heureux, il faut être honnête. »

Prévues vers le mois de juin, les premières récoltes devraient permettre d’en savoir plus sur la quantité obtenue. « On n’a pas pas mal de tilleuls, et surtout beaucoup de bois d’acacia au niveau de la Butte verte, commente l’enseignant. On devrait pouvoir faire une récolte, ce qu’on appelle la récolte du printemps, et puis, on verra si on arrive à en avoir en juillet. »

Stéphane Régnard est par ailleurs attentif aux attitudes de ses élèves, notamment de Timéo, PDG de cette mini-entreprise nommée Abeilles sur Seine, et premier à prendre la parole pour expliquer le projet : « L’objectif est de créer notre miel et d’également construire nos propres ruches, explique le collégien. Les membres ont tous écrit un CV, et il y a ensuite eu des entretiens pour savoir qui serait à quel poste, et ensuite, nous avons choisi un nom. »

Comme l’explique leur enseignant, faire du miel en plein centre-ville de Mantes-la-Jolie est tout à fait possible, le milieu urbain s’avérant plutôt favorable aux abeilles : « Tout le monde dit qu’en ville, il y a plus de ressources qu’en campagne, détaille Stéphane Régnard. À la campagne, elles ne butinent que les arbres. Là, avec tout ce qu’il y a comme végétation dans les jardins privés, les abeilles ont de quoi butiner. »

Le projet est financé grâce à l’aide du Foyer socio-éducatif (FSE) et du conseil départemental, pour l’achat des ruches mais également des tenues. Le FSE a participé à hauteur de 1 000 euros tandis que le Département à déboursé la somme de 1 300 euros, pour ce projet à visée autant pédogagogique ­qu’entrepreneuriale.