Huster et Le Guay rendent hommage au pianiste Vladimir Horowitz

Francis Huster et Claire-Marie Le Guay se produisent sur les planches du théâtre de Poissy dans la pièce Horowitz : le pianiste du siècle, ce vendredi 10 mai.

Francis Huster et la pianiste Claire-Marie Le Guay ravivent le souvenir de Vladimir Horowitz, considéré comme un des pianistes les plus emblématiques du XXe siècle, vendredi 10 mai à 20 h 30 au théâtre de Poissy. Mise en scène par Steve Suissa, la pièce de théâtre Horowitz : le pianiste du siècle retrace « le destin hors norme » du pianiste virtuose russe d’Ukraine, naturalisé américain, Vladimir Horowitz. Avant la représentation, à 18 h, une conférence gratuite avec Francis Huster et Claire-Marie Le Guay est proposée sur le thème des destins « incroyables », pour laquelle il faut cependant s’inscrire au service billetterie du théâtre.

La mise en scène décortique de façon minutieuse la vie tragique de ce pianiste méconnu de la nouvelle génération, né en Ukraine en 1903 dans une famille aisée et musicienne, ruinée par la Russie bolchevique. Il parcourt ensuite l’Europe, où il révèle sa virtuosité et sa personnalité au piano, avant de s’exiler définitivement aux Etats-Unis en 1939, jusqu’à acquérir la nationalité américaine. La fin de la vie de Vladimir Horowitz a été marquée par une tournée en Russie, symbole d’un retour aux sources émouvant.

Les textes de Francis Huster sont illustrés par la prestation au piano de Claire-Marie Le Guay, tandis que des projections retracent la vie du musicien derrière la scène. « J’incarne l’âme d’Horowitz et la douleur dans sa vie, explique la pianiste dans les colonne du Progrès. Les mots et la musique ne forment qu’un. » Campant le rôle du génie qui a défié Hitler, Staline et Mussolini, à la force de ses dix doigts et de son piano, Francis Huster a été marqué par ce rôle.

« Il est très important de se rappeler de quelqu’un qui, en art, en politique, a apporté quelque chose à l’humanité, et peut apporter aux jeunes aujourd’hui », expliquait-il en mars à La Nouvelle République. Le rôle du pianiste dans la pièce a nécessité une dizaine d’années de travail pour le comédien de 71 ans.

Lors de ses recherches, il a découvert une nouvelle facette de cet artiste : l’insoumission. « Dans sa façon de jouer du piano, il n’a rien accepté, il a joué différemment toutes les œuvres, poursuivait-il dans les colonnes du quotidien régional. Il a passé toute sa vie au piano pour servir d’exemple, ne jamais rien céder. Il a montré qu’on peut tout réussir si on ne baisse pas les bras. » Les tarifs de la pièce s’échelonnent de 17 euros à 40 euros.