Fermeture d’un bureau de poste, les habitants perdent une banque

La Poste du quartier de Noailles va être transférée chez un commerçant. Pour les riverains, cela signifie surtout la disparition d’un autre distributeur automatique de billets dans le quartier.

Lors d’une réunion publique de quartier le 3 juin au forum Armand Peugeot, le maire Karl Olive (LR) a annoncé la fermeture du bureau de poste de Noailles. Si certains services postaux seront transférés quelques mètres plus loin chez un commerçant, Robespierre téléphone, les riverains s’inquiètent surtout de voir disparaître le dernier distributeur automatique du quartier. La mairie tente de les rassurer concernant le maintien de ce service.

« On a choisi celui qui nous paraissait offrir la plus grande opportunité d’horaires pour avoir une attractivité plus grande et une présence beaucoup plus grande dans le quartier », explique du choix de Robespierre téléphone comme relais postal Colette Le Vouedec, cheffe de projets à la Poste. Un transfert qu’elle justifie par une difficulté « à rentabiliser le bureau de poste de Poissy Noailles », selon elle à cause d’une fréquentation trop faible.

La responsable de la Poste tente de rassurer en évoquant une offre postale similaire, mais ajoute : « Tout ce qui est du domaine financier sera transféré sur le domaine de Poissy ­l’octroi. » Les habitants, déçus, pointent du doigt un manque de volonté pour maintenir ce bureau. « L’activité n‘est pas développée, on ne la développe pas, on n’a pas cherché à la développer », déplore ainsi une habitante, notant que tous les rendez-vous avec des conseillers financiers ont déjà lieu au bureau de Poissy l’octroi.

« Concernant le distributeur de billets, il ne restera pas », précise la responsable de la Poste. Une nouvelle qui déplaît fortement aux habitants : « On avait trois distributeurs ­automatiques de ­billets, il ne va plus en y avoir un seul », s’inquiète l’un d’eux. « On développe le quartier mais on retire le service public, et ça, c’est vraiment un truc qui m’agace », ajoute un autre.

Face au mécontentement des riverains, le maire les rassure : « Je vais vous apprendre une bonne nouvelle, c’est qu’il va certainement y avoir un distributeur à la Société générale. » Frédéric Charpentier, manager du centre-ville, confirme la nouvelle sous les applaudissements de la salle : « On a insisté et obtenu que la Société générale (l’agence, en travaux, est sur le départ, Ndlr) maintienne son distributeur automatique, ça, c’est absolument indispensable pour le ­quartier. »