Succès grandissant pour l’école de permaculture

Depuis 2016, pas moins de 200 personnes ont été formées à la permaculture grâce à l’école de l’association la Seve, basée à la ferme de la Cure. Sa fréquentation a doublé en 2019.

Installée dans la ferme de la Cure à Sailly, l’association Seve (Savoir écologique et valorisation environnementale, Ndlr) a inauguré vendredi 7 juin son école de permaculture, officiellement lancée l’an dernier. Créée de façon non-officielle en juillet 2015 sous l’impulsion de Charles Peyrouty, ingénieur-écologue et fondateur de l’association, cette école un peu particulière propose des stages d’initiation de deux jours ou des formations de quatre jours, ainsi que des ateliers spécifiques de 2 h qui ­rencontreraient un certain  succès.

« À travers ces stages, nous faisons découvrir aux stagiaires le fondement de la permaculture, le respect de la nature, en nous appuyant sur une approche scientifique comme la botanique ou l’hydrologie » déclare Charles Peyrouty. La permaculture a été théorisée au milieu des années 1970 par deux Australiens : basée sur l’observation du fonctionnement des écosystèmes, elle a pour but de concevoir des systèmes agricoles stables et autosuffisants.

« Depuis 2016, l’école a accueilli une vingtaine de stagiaires par mois », explique Charles Peyrouty. « Si la majorité vient des Yvelines, nous avons également des inscrits venant de Rouen, de la Rochelle et également de Nouméa (Nouvelle-Calédonie) », ajoute Emeline Petit, gestionnaire de la ferme. En 2019, l’école de permaculture a vu doubler sa fréquentation, grâce notamment à la création d’ateliers techniques, indique la gestionnaire de la ferme.

« Il s’agit de mini-formations de deux heures assez poussées mais à la portée de tous », poursuit-elle. Dans ces ateliers, les stagiaires peuvent apprendre notamment à faire du compost, concevoir un jardin en permaculture, faire un enduit naturel ou encore semer. « Toutefois, on ne se limite pas à apprendre comment on sème, on va s’interroger sur la graine, souligne Emeline Petit. Pourquoi on sème de cette manière et sur quel sol on le fait. »

L’objectif est « que les stagiaires repartent avec les connaissances de base de la permaculture pour qu’ils le reproduisent chez eux », précise Charles Peyrouty. Une participation financière de 10 euros par personne est demandée aux participants. Souhaitant à l’avenir proposer des formations plus longues, Charles Peyrouty a évoqué le projet d’un dortoir. Pour le moment, les ­financements manquent.