La préfecture autorise l’armement

Les effectifs de police municipale de Poissy pourront prochainement être équipés de revolvers. Une décision attendue depuis un an par son maire, Karl Olive (UMP).

« A travers l’armement de la police municipale, je vois un outil de prévention et un outil de dissuasion », présente Karl Olive (UMP), le maire. Après plusieurs refus de la part de l’Etat, le préfet des Yvelines, Erard Corbin de Mangoux, a donné son feu vert pour que les policiers municipaux puissent être équipés de revolvers 38 Special. Mais cette décision sera largement encadrée. Dans une lettre datée du 24 avril, le préfet précise vouloir rencontrer l’édile « afin d’étudier les conditions de réalisation de ces éléments opérationnels » menant à « l’armement progressif » de la police municipale pisciacaise.

« Maintenant que nous avons l’autorisation, nous allons attendre l’autorisation de détention, c’est le document officiel qui va nous permettre l’achat de 44 revolvers », explique Franck Marone, directeur de la police municipale de Poissy depuis septembre dernier. Pour équiper l’ensemble de son effectif, la police municipale devra faire passer « une visite médicale auprès d’un médecin agrée » à chacun de ses agents. Ce qui permettra de déterminer si l’état de santé des policiers n’est pas incompatible avec le port d’une arme. « C’est une obligation », précise Franck Marone.

Pour Karl Olive, « il y a eu un avant et un après 8 janvier » de la part de l’Etat sur la question de l’armement. « La posture de la préfecture des Yvelines » aurait totalement changé après les tragiques événements, selon lui. L’édile avait auparavant réuni les policiers municipaux pour sonder leurs avis. Résultat, « sur 40 personnes, 39 étaient favorable à l’armement », d’après le premier magistrat de Poissy. Un sondage qui aurait « corroboré » la volonté du maire et du député David Douillet (UMP) de demander une autorisation à la préfecture.