Emballement autour de la mort d’un chat dans le quartier de Gassicourt

Dans le quartier de Gassicourt, des adolescentes auraient fait une mauvaise blague à propos d'un chat décédé.

Mauvaise farce pour Halloween. Le soir du 31 octobre, dans le quartier de Gassicourt, un chat aurait été victime de la cruauté de plusieurs adolescentes. Alors que les plus jeunes sillonnaient encore les rues en quête de sucreries, elles, n’ont pas eu besoin de costume pour semer la terreur. Selon une témoin, celles-ci auraient martyrisé un chat en lui introduisant un pétard allumé dans la gueule, avant de se féliciter de sa mort sur une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. Mais selon nos informations toutefois, les auteurs de la vidéo seraient tombées sur le corps de chat et aurait voulu fanfaronner sur les réseaux sociaux, le chat serait décédé d’un choc avec une voiture.

La vidéo prise par l’une des trois jeunes filles suspectées montre le chat, la tête ensanglantée, gisant sur le trottoir. D’ailleurs, le félin au pelage tigré marron et noir, portait un collier blanc à grelots autour du cou. Dans la vidéo publiée sur Snapchat, on entend les jeunes filles ricaner et la détentrice du téléphone pouffer : « On a tué un chat ! Vous êtes fières de vous ? »

Cette vidéo, Anne-Marie Mas, trésorière de l’association mantaise Chat en détresse, en a eu vent. Scandalisée, celle qui œuvre, avec son association, à la protection et au relogement des félins a tenté de dénoncer les jeunes, sans succès. « Je me suis dirigée au commissariat pour porter plainte, mais on m’a indiqué que sans preuve tangible que les lycéennes étaient bien à l’origine de la mort du chat, on ne pouvait pas prendre ma plainte, regrette Anne-Marie Mas. Je pense que ça n’ira pas plus loin, c’est ennuyeux de voir que la cause animale n’est pas encore prise au sérieux par la justice. »

Pour rappel, depuis 2015, le statut des animaux aux yeux des tribunaux est passé de l’objet à celui d’être vivant. Une modification qui avait été portée par l’association 30 Millions d’Amis. Contactée, la direction départementale de la sécurité publique yvelinoise ajoute : « Effectivement, nous sommes régulièrement interpellés sur des cas de violences animales, et encore plus depuis cette date. En revanche, on ne saurait expliquer, à l’heure d’aujourd’hui, les raisons qui font que cette plainte n’a pas été reçue. Habituellement, pour ce genre d’affaire, l’usage veut que les commissariats enregistrent, au moins, la plainte sous X. »

Mise à jour du 27/11/2019 : Une précision a été ajoutée concernant le contexte de prise de cette vidéo.