Déconfinement : « 60 % » du trafic sur la ligne J

Ce lundi 11 mai, le déconfinement s’est aussi effectué dans les transports en commun. Malgré les mesures prises, le Comité des usagers de l’Ouest francilien se montre inquiet.

« Il y a une forme de précipitation. Il aurait fallu se donner les moyens et le temps avant de fixer une date. » Alors que les usagers de vallée de Seine s’apprêtent, pour certains, à retourner dans les transports en commun, le Comité des usagers de l’Ouest francilien, oeuvrant de Bréval à Mantes-la-Jolie, et son président Louis Gomez, se montraient particulièrement « inquiets » pour cette reprise, au vu des ­conditions de transports.

La présidente de la Région, et d’Ile-de-France mobilités, organe satellite de la collectivité en charge des transports, Valérie Pécresse (Libres), assure, elle, que des mesures ont été prises, dans un premier temps pour favoriser le télétravail, dans le but de respecter les distanciations physiques entre les usagers, tout en mettant à disposition dans les gares, masques et gels hydroalcooliques. Une charte allant en ce sens a été signée entre la Région et ses ­partenaires en charge de l’organisation des transports, ce jeudi 7 mai. Contactés, ni Île-de-France mobilités, ni SNCF Transilien n’ont ­répondu à nos ­sollicitations.

Le plan de transport prévu pour ce lundi 11 mai était d’environ « 60 % » pour les lignes N et J. « Ça ne suffira pas, nous on dit qu’il faut au minimum 80 % du trafic habituel, assène Louis Gomez. Quand il y a une interruption pendant très longtemps, il y a des problèmes de maintenance, il faut une remise à niveau. On sait pertinemment qu’à la mise en service, ce sera moins de 50 %. »

Face à cette baisse de trafic, et donc de capacité de transport, la charte de la Région encourage les entreprises à « maintenir un taux de télétravail le plus élevé possible », tout en étalant les plages horaires afin de limiter l’affluence dans les transports en commun. Enfin, une attestation, remplie par l’employeur, sera obligatoire pour accéder aux transports en commun en semaine durant les heures de pointes, sous peine de verbalisation. Un dispositif qui est « une condition », pour Louis Gomez.

Lui en appelle également à la fiabilité du réseau et des horaires proposés. « Les modalités d’horaires des entreprises c’est une bonne chose, mais quand vous prenez un train en dehors de l’heure de pointe, ils sont omnibus, vous mettez 30 minutes de plus, déplore-t-il. […] Il faut des trains rapides et fiables. »